lundi 30 août 2010

(film) Sam je suis Sam


Réalisé par Jessie Nelson
Avec Sean Penn, Michelle Pfeiffer, Dakota Fanning

Date de sortie cinéma : 30 avril 2002
En DVD depuis le : 18 février 2003
Genre : Drame
Durée : 02 h 07 min

Synopsis : Sam est attardé mental. Il travaille dans un café où sa gentillesse suscite la sympathie des clients. Surtout, Sam élève seul sa petite fille Lucy, qu'il couvre d'affection. Mais les services sociaux s'alarment pour l'avenir de l'enfant et décident de la placer dans une famille d'accueil. Pour Sam, c'est le monde entier qui s'écroule. Prêt à tout pour qu'on lui rende sa petite fille, il fait appel à Rita Harrison, une avocate brillante mais débordée...

(résumé repris du DVD)

Critique : Ce film est très beau, très triste, on a les larmes aux yeux, on s'attache au personnage de Sam, joué extraordinairement bien par Sean Penn. Extrêmement Touchant, attachant, Dakota Fanning quand à elle est si mignonne...
Rita Harrison est un super personnage aussi. La relation entre elle et Sam est super touchante...
Les scènes au tribunal sont géniales, on retient notre souffle, et la façon de filmer est super.
La B.O des Beatles, des interprétations, est tout simplement fantastique.
Un très beau film à voir pour le jeu extraordinaire de Sean Penn, pour Dakota Fanning et pour l'histoire, pour cette très belle histoire... Mais sortez vos mouchoirs car l'émotion est au rendez-vous :)

samedi 28 août 2010

La légende du roi errant

Titre : La légende du roi errant
Auteur : Laura Gallego Garcia
Genre : Conte, Aventure, Voyage initiatique
Appréciation : J'ai adoré

Résumé : Battu par trois fois à un concours de poésie, Walid, jeune prince orgueilleux, se venge de son adversaire en lui imposant des épreuves. L'humble poète lauréat tissera même un tapis contenant toute l'histoire de l'humanité... Il en mourra d'épuisement.
Un jour le tapis est volé. Walid croit à un signe du destin. Rongé par la culpabilité, il partira à sa recherche sur les pistes du désert.

Ce roman d'aventure est aussi un livre d'initiation, une réflexion sur l'art et la vie, une métaphore du destin dans la grande tradition des contes arabes.
Résumé repris du livre.

Extrait : « — Il semblait impossible de réussir une qasida plus parfaite que la vôtre, mon prince, conclut le maître. Pourtant, cet homme l'a fait.
— Pourquoi ?
— Parce qu'il a doté la vieille qasida de quelque chose de nouveau : il a ajouté la beauté intérieure à la beauté formelle. L'année dernière, nous les jurés nous avons remarqué qu'il manquait quelque chose à votre qasida comparée à la sienne. C'était beaucoup plus évident dans le nasib, bien que nous ne parvenions pas à préciser de quoi il s'agissait... Croyez moi, seigneur, j'ai ensuite longuement réfléchi à cette question... et j'en suis arrivé à la conclusion que vos vers sont beaux, mais vides. Alors que le nasib de Hammad débordait d'amour, le vôtre montrait que vous n'aviez jamais aimé une femme.
— J'ai aimé beaucoup de femmes... protesta Walid.
Al-Nabiga acquiesça, comme s'il s'attendait à cette réponse.
— Nous avons décidé, ajouta-t-il, de ne pas tenir compte de ce défaut, parce qu'il est habituel que les poètes parlent de choses qu'ils ne connaissent pas et que, par ailleurs, vous êtres jeune ; mais nous avons retrouvé la même chose dans le rehil : le désert que vous décrivez ne semble pas réel ; les dunes, le vent, les chacals, les chameaux, le ciel... touts semble sorti de votre esprit et non de votre cœur, comme si vous n'aviez jamais traversé le désert qui entourait votre ville.
— C'est absurde ! marmotta le prince. J'ai dirigé des dizaines d'expéditions et...
Al-Nabiga poursuivit aimablement :
— Sur ce point aussi, Hammad a été supérieur à vous. Tous les jurés sont tombés d'accord pour dire qu'il s'agit d'un grand poète qui pourrait révolutionner la poésie arabe en lui ajoutant simplement un élément fondamental dont peu de poètes avant lui ont tenu compte.
— Le quel ?
— Le cœur.

Critique : Ce livre est d'abord un conte, et un voyage initiatique écrit dans une forme somme toute assez classique. Pourtant, il y a quelque chose de différent des autres récits de ce genre. Laura Gallego Garcia a réussi a rendre l'histoire captivante, émouvante et poétique, sans partir dans des clichés sur la culture arabe et des pages de métaphores larmoyantes. J'ai bien aimé le style, simple, qui semble couler de source. Et toute cette réflexion sur la vie (a-t-on un destin tout tracé ou est-on libre de décider soi-même de la tournure que va prendre son existence), la culpabilité, la vengeance, la jalousie, est très belle et intéressante. Une grande partie du récit se passe dans le désert, qui est un lieu de mystère et de silence, où il est plus facile de réfléchir sur soi-même. L'histoire m'a vaguement rappelé Le chevalier à l'armure rouillée, de Robert Fisher, magnifique livre dans lequel un type est tellement attaché à sa belle armure qu'il vit avec nuit et jour, si bien qu'il ne peut plus à l'enlever, et doit, en passant successivement par trois châteaux, reconquérir l'amour de sa femme, de son fils, ainsi que son amour pour lui-même.
Bref, c'est un livre que je n'ai pas mis en coup de cœur pour ce seul bémol : au début surtout, j'ai eu l'impression que tout allait trop vite, que les évènements importants se succédaient trop facilement, que l'auteur était pressée d'arriver à la fuite de Walid dans le désert. Mais cette sensation s'arrête à partir de ce moment, et les aventures s'enchaînent logiquement. Tout ça se lit vite (pile 300 pages écrites assez gros), mais ça a été une belle lecture.

vendredi 27 août 2010

(film) U


Réalisé par Serge Elissalde
Avec Vahina Giocante, Isild Le Besco, Marie-Christine Orry

Date de sortie cinéma : 11 octobre 2006
Genre : Animation
Durée : 01 h 15 min

Synopsis : Une licorne prénommée U vient au secours de Mona, une petite fille désespérée par la cruauté de ses parents adoptifs.
Le temps passe, Mona grandit et se transforme en une jolie adolescente rêveuse et très préoccupée par son aspect physique.
Un jour débarquent dans ce pays imaginaire les membres d'une famille de bruyants et loufoques musiciens et, parmi eux, le charmeur Kulka...

Sources : AlloCiné

Critique : Un très beau dessin animé avec de superbes dessins, qui parle plus aux adolescents qu'aux petits, à cause de cette magnifique histoire sur l'adolescence et les premiers sentiments amoureux qui arrivent à cette période. Mon petit frère a regardé ce film avec moi, et ça a fini par le barber. Mais moi, en tant qu'ado, j'ai adoré. Adoré les dessins, adoré les personnages, adoré leur personnalité, adoré leur voix (elles sont vraiment géniales), adoré l'histoire, une histoire plein de poésie, triste aussi... Le personnage de Mona est fantastique, caractéristique de l'adolescente typique, vraiment. Et Kulka, le chat il est super. Sa voix, sa frimousse... Un très beau film à voir qui conviendra aux adultes aussi, malgré les dessins enfantins. Mais ils sont très beaux !

(film) 15 ans et demi


Réalisé par François Desagnat, Thomas Sorriaux
Avec Daniel Auteuil, Juliette Lamboley, François Damiens

Date de sortie cinéma : 30 avril 2008
En DVD depuis le : 12 novembre 2008
Genre : Comédie
Durée : 01 h 37 min

Synopsis : Philippe Le Tallec, brillant scientifique vivant aux Etats-Unis depuis 15 ans, décide de rentrer en France s'occuper de sa fille Eglantine. Il espère profiter de cette occasion pour tisser des liens avec cette jeune fille et rattraper le temps perdu, mais elle a bien d'autres préoccupations que de passer du temps avec son père...
Le séjour s'annonce très différent de ce qu'il avait imaginé, et Philippe est totalement dépassé. Il va se résoudre à faire un improbable stage de rééducation pour pères en difficulté, animé par Jean-Maxence, un célèbre auteur de méthodes en tous genres...

Sources : AlloCiné

Critique : Un film pour ado plein d'humour, bourré de clichés. Un film qui ressemble fort à Lol, tout simplement génial. François Damiens (qui joue aussi dans L'Arnacoeur, jouant ici le rôle de Jean-Maxence) est totalement hilarant, à mourir de rire, un acteur qu'il faut absolument que je surveille de plus près tellement il me fait rire ! Le film pour devenir un père zéros défauts est très drôle ainsi que François Damiens, mais bourré de clichés.
Daniel Auteil était très drôle aussi, bien que ce n'est pas tellement un acteur que j'apprécie. Dans ce film, il était génial en père complètement désorienté. Des acteurs tout simplement géniaux, tous sans exception, jusqu'aux figurants. Allant de Daniel Auteil à François Damiens, passant par Julie Ferrier, Lionel Abelanski, François Berléand, Benjamen Siksou (le p'tit gars de la Nouvelle Star, super dans ce film, et puis il est pas mal en plus, mmh ?), Alain Chabat, Elie Semoun (j'adore, j'adore !). Il n'y a que l'actrice principale (Juliette Lamboley) qui m'est totalement inconnue. Mais elle est très jolie et joue très bien :)
Le stage de rééducation pour père en difficultés (je reprend les mots du synopsis), est totalement absurde et à mourir de rire. Un bon film pour ado, qui vont plaire à ceux qui ont vu Lol, et aux ados, évidemment ;-)

dimanche 22 août 2010

Tokyo Sanpo


Titre : Tokyo Sanpo
Auteur : Florent Chavouet
Genre : Carnet de voyage
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : "Il paraît que Tokyo est la plus belle des villes moches du monde. Plus qu'un guide, voici un livre d'aventures au coeur des quartiers de Tokyo. Pendant ces six mois passés à tenter de comprendre un peu ce qui m'entourait, je suis resté malgré tout un touriste. Avec cette impression persistante d'essayer de rattraper tout ce que je ne sais pas; et cette manie de coller des étiquettes de fruits partout, parce que je ne comprends pas ce qui est écrit dessus.
A mon retour en France, on m'a demandé si c'était bien, la Chine. Ce à quoi j'ai répondu que les Japonais, en tout cas, y étaient très accueillants."
(résumé repris du livre)

Extrait :

Critique : J'ai beaucoup aimé ce livre. Je suis tombé totalement amoureuse de ses dessins au crayons de couleur. Un livre rempli d'humour et d'anecdotes de toutes sortes qui donne envie d'aller au Japon. A lire immédiatement !

(manga) Un zoo en hiver


Titre : Un zoo en hiver
Auteur : Jirô Taniguchi
Genre : Manga
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : Kyoto, 1966. Le jeune Hamaguchi travaille chez un fabriquant de textile. Mais lassé de ne pouvoir y assouvir sa passion pour le dessin, il démissionne et part pour Tokyo. Il y découvre, en même temps qu'un studio de mangas qui lui donne sa chance, la vie nocturne et les milieux artistiques de la capitale. Mais le travail d'assistant mangaka est éreintant et Hamaguchi comprend vite qu'on y trouve difficilement le temps et l'énergie pour se consacrer à des œuvres personnelles. Pour la première fois, Jirô Taniguchi se remémore ses débuts de mangaka et sa jeunesse dans le Tokyo des années 1960. Un magnifique récit d'apprentissage, où toute la finesse et l'élégance de l'auteur sont réunies pour illustrer les premiers émois de l'âge adulte.

(Source : Amazon.fr)

Extrait :

Critique : Ce manga ci de Taniguchi m'a moins parlé car l'histoire ce passait plus dans le monde du travail, surtout au début. Mais l'histoire est belle. Il y a toujours cette force, cette poésie qui émane des mangas de ce magnifique auteur. On voit le travail des mangakas, c'est génial, et moi qui adore dessiner, ceci m'a beaucoup parlé. Ces dessins sont toujours aussi beau, je ne suis pas près de me lasser des mangas de Taniguchi !
La fin est magnifique, remplie d'émotion, de poésie, on a les larmes aux yeux. Mais il n'y a pas que la fin qui est magnifique.

A voir sur ce blog du même auteur => Un ciel Radieux et Mon année

(film) Inception


Réalisé par Christopher Nolan
Avec Leonardo DiCaprio, Marion Cotillard, Ellen Page

Date de sortie cinéma : 21 juillet 2010
Genre : Science fiction
Durée : 02 h 28 min

Synopsis : Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait. Et pourtant, aussi méthodiques et doués soient-ils, rien n’aurait pu préparer Cobb et ses partenaires à un ennemi redoutable qui semble avoir systématiquement un coup d’avance sur eux. Un ennemi dont seul Cobb aurait pu soupçonner l’existence.

Sources : AlloCiné

Critique : "Oh la la la la, c'est quoi ce synopsis, on n'y comprend rien !" C'est ce que vous vous dites n'est-ce-pas ? Non ? Vous avez un cerveaux très développé alors^^ Car l'intrigue est très compliqué, si bien ficelé qu'on se demande comment un être humain normalement constitué aurait pu inventé un truc pareil. Oui, je sais, tout le monde vous dit cela, tout le monde en parle de ce film, l'histoire est compliqué, d'accord, vous le saviez déjà, non ? A part peut-être que vous ignorez tout du cinéma mais alors dans ce cas là je ne sais pas ce que vous faites sur mon blog, vous vous êtes sans doute perdu...
On comprend quand même le principal de l'histoire, heureusement. Les acteurs étaient tous géniaux : Léonardo Di Caprio, Ellen Page (la petite miss de Juno qui a grandi :p), Marion Cotillard (tout simplement magnifique, je l'adooore !). Les couleurs étaient sublimes, les images étaient belles. La B.O était génial.
Depuis le temps que je voulais voir ce film... Mais ça y est, je l'ai vu et je suis très contente, bien qu'un peu dérouté par cette histoire complexe, mais je m'y attendais bien sûr !

Un bon film de science-fiction pour ceux qui aiment les histoires compliqué qui donnent mal à la tête (car à la fin ma tête était aussi grosse que celle de la Reine Rouge)

samedi 21 août 2010

Fight Club


Titre : Fight Club
Auteur : Chuck Palahniuk
Genre : science-fiction
Appréciation : J'ai adoré

Résumé : Laisse-moi te parler de Tyler. Tyler dit : les choses que tu possèdes finissent toujours par te posséder. C'est seulement après avoir tout perdu que tu es libre de faire ce dont tu as envie. Le fight club t'offre cette liberté.
Première règle du fight club : Tu ne parles pas du fight club.
Deuxième règle du fight club : Tu ne parles pas du fight club.
Tyler dit que chercher à s'améliorer, c'est rien que de la branlette. Tyler dit que l'autodestruction est sans doute la réponse.

(résumé repris du livre)

Extrait :

Le mec des forces de sécurité m'a tout expliqué.
Les bagagistes peuvent ignorer une valise qui fait tic-tic. Le mec des forces de sécurité, il appelait les bagagistes les Jeteurs. Les bombes modernes ne font pas tic-tac. Mais une valise qui vibre, et les bagagistes, les Jeteurs, sont obligés d'appeler la police.

Comment j'en suis arrivé à vivre avec Tyler ? C'est parce que la plupart des compagnies aériennes ont cette politique bien particulière concernant les bagages qui vibrent.

Lors de mon vol de retour de Dallas, j'avais toutes mes affaires dans un seul sac. Ce sac-là. Quand on voyage beaucoup, on apprend à faire sa valise de manière identique pour chaque déplacement. Six chemises blanches. Deux pantalons noirs. Le strict minimum vital.

Réveil de voyage.

Rasoir électrique à piles.
Brosse à dents.

Six caleçons.

Six paires de chaussettes noires.

Il ressort de tout ça que mon bagage vibrait au départ de Dallas, selon les dires du mec des forces de sécurité, et que donc, la police a enlevé ma valise de vol. J'avais tout dans ce sac. Mes produits pour lentilles de contact. Une cravate rouge à rayures bleues. Une cravate bleue à rayures rouges. Ces rayures sont celles d'un régiment, ce ne sont pas des rayures de club. Et une cravate rouge unie.
(...) Moi, pendant que je me dirige vers l'ouest, endormi à Mach 0,83 soit 720 kilomètres-heure, vitesse relative vraie, le FBI s'affaire à brigade-anti-bomber ma valise sur une piste libérée de ses avions, tout là-bas à Dulles. Neuf fois sur dix, le mec des forces de sécurité me dit : la vibration provient d'un rasoir électrique. Il s'agissait cette fois-ci de mon rasoir à piles. D'autres fois, c'est un godemiché vibreur.
C'est le mec des forces de sécurité qui m'a dit tout ça. Ca se passait alors que j'étais arrivé à destination, sans ma valise, et je m'apprêtais à prendre un taxi pour rentrer à la maison et trouver mes draps en flanelle réduits en lambeaux sur le sol.
Imaginez-vous, dit le mec des forces de sécurité, en train d'annoncer à une passagère à son arrivée que c'est son godemiché qui a bloqué ses bagages sur la côte Est. Parfois il peut même s'agir d'un homme. Il est dans la politique des compagnies aériennes de ne pas impliquer d'attribution de propriété dans le cas d'un godemiché. Utilisez l'article indéfini."

Critique : J'ai beaucoup aimé l'écriture si particulière, qui décrit parfaitement cette ambiance, et le film. Rien que l'écriture nous transporte dans ce magnifique film qu'est Fight Club. J'avais totalement adoré le film, c'est pour cela que j'ai lu le livre bien sûr.
Ce livre nous fait sourire, face au style cru, sec. Voilà le plus du livre : le style. Sinon, bien sûr, c'est le film, rien que le film. Si vous voulez vous replongez dedans, allez y vite ! Et c'est un vrai plaisir que de s'enfoncer dans cet univers noir. La fin dans le film, qui est très tordu, est superbe dans le livre, on l'a comprend mieux.

Un bon livre que je regrette de ne pas avoir plus savouré à cause de mon immense pile de livres qui m'attendaient et que je voulais absolument lire...

Moka


Titre : Moka
Auteur : Tatiana de Rosnay
Genre : Histoire de vie, littérature adulte
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : Justine mène une petite vie tranquille entre son mari, ses deux enfants et son boulot de traductrice free-lance. Mais un mercredi après-midi, tout bascule. Un chauffard renverse son fils en plein Paris, et prend la fuite, à bord d'une berline couleur moka. Malcolm sombre dans le coma, l'enquête piétine...
Seule contre tous - ou presque, Justine veut découvrir la vérité. Jusqu'au bout. Et à n'importe quel prix.

(résumé repris du livre)

Extrait :

Il était chez lui. Odeur de cigarette qui passait sous la porte. Match de foot en fond sonore. Il était seul. De temps en temps, il répondait au téléphone. Conversations. Rires. Bruit de frigo qui s'ouvrait, d'une bière décapsulée. Bientôt les vacances. Il devait aller rejoindre "Sophie à Hossegor", dans quelques jours. La nuit tombait sur la ville poussiéreuse, sale. J'étais loin de chez moi. Cela faisait longtemps que j'attendais. J'avais chaud. Ce n'était pas grave. J'étais prête. C'était maintenant. Il était en pleine conversation, il répétait qu'il partait retrouver "Sophie à Hossegor", et j'ai sonné. Longuement. Il s'est tu. Je l'ai imaginé en train de jeter un regard rapide à sa montre, de se demander qui cela pouvait bien être, à cette heure-ci. Il a marmonné quelque chose, j'ai entendu le bruit du combiné qu'il posait, puis il a ouvert la porte d'un coup, sans exiger de savoir qui était sur le palier. D'un coup, comme ça, comme s'il n'avait pas peur de qui pouvait l'attendre, devant chez lui, si tard. Quand il m'a vue et m'a reconnue, son visage s'est figé. Il ne savait pas quoi me dire. Il devait penser que j'étais folle, pour avoir trouvé son adresse, pour débarquer comme ça chez lui, à cette heure tardive. Il portait un T-shirt noir, un jean usé. Il était pieds nus. Il faisait plus jeune que dans son commissariat, vêtu de son uniforme. Derrière lui, un grand studio, une bibliothèque, une télévision allumée. Nous sommes restés assez longtemps à nous regarder, sans parler. Puis il a esquissé un pas en arrière et m'a laissée entrer. Je suis passée devant lui, et je me suis assise sur un petit canapé, face à la télévision. Il se grattait l'oreille, perplexe. Il a refermé la porte, doucement, puis a baissé le son de la télévision, sans l'éteindre."
Critique : J'ai dévoré ce livre d'une traite, du même auteur que Elle s'appelait Sarah. Je suis resté en allène tout du long, face à l'écriture prenante, remplie d'émotions, on a le cœur serré, cette envie de pleurer qui ne vient pas. Les émotions sont incroyablement bien décrites. On est là, on est vraiment là, dans le livre, à la place de cette femme, à la place de son histoire qui semble tellement vrai, mélodramatique à en crever, prenante, prenante, si prenante... On en sort plus de ce roman psychologique...
Je me suis reconnu dans cette femme, moi qui suis pourtant une ado, cette femme qui n'ose rien, comme moi, qui a peur d'oser, mais finalement elle va se lancer. Et c'est là qu'on découvre la vérité qui apparaît comme un cheveux sur la soupe, on est scotché, on en veut encore, encore de ses mots, de ses phrases, de cette magnifique histoire. A la fin, on est heureux, on a envie de sauter de joie, mais c'est fini. C'est fini. Fini. L'histoire est fini bouhouhouhouuuuuu !!! Court roman, c'est comme ça...

Décidément, Tatiana de Rosnay n'a pas fini de me surprendre :)