mardi 26 octobre 2010

(film) Les Petits mouchoirs


Réalisé par Guillaume Canet
Avec François Cluzet, Marion Cotillard, Benoît Magimel

Date de sortie cinéma : 20 octobre 2010
Genre : Comédie dramatique
Durée : 02 h34 min

Synopsis : A la suite d'un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les "petits mouchoirs" qu'ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges.

(Source : AlloCiné)

Critique : C'était beau, c'était drôle, c'était touchant, attachant. C'était une vrai pépite. Pour commencer, la brochette d'acteur était super et ils jouaient vraiment tous extraordinairement bien. Marion Cotillard était fabuleuse et si touchante, et le jeune, là, l'homo, Vincent, mais qu'est ce qu'il était beau ! Tous les acteurs étaient géniaux, tout simplement. Les personnages étaient prononcés, on sentait qu'ils avaient un passé, qu'ils étaient des personnes à part entière, avec leur qualités, leur défauts, et leur histoire surtout. Ce n'était pas juste un personnage quelconque joué par un acteur quelconque. Les personnages étaient habités. Voilà, c'est exactement ça, le mot : habité. Ils étaient là, les personnages, ils vivaient, avec leur histoire qu'on le veuille ou non. Et ses personnages avaient des sentiments, des émotions qu'on distinguait parfaitement bien. Car leur psychologie était telle qu'on ressentait tout ce qu'ils dégageaient. C'est ça qui est assez surprenant, qui nous mets en joie quand on sort du cinéma. Il y a de ces films où on ne distingue pas les personnages, où les personnages n'ont pas d'histoire et ne sont pas très intéressant. Prenez Donnant, Donnant par exemple (je n'ai pas mis ce film sur ce blog bien que je l'ai vu récemment, avant Les Petits mouchoirs). Malgré que j'ai été la seule à bien avoir aimé ce film, je me suis rendu compte, avec le recul, qu'il n'était pas si bien que ça. Il était mal fait, on ne comprenait pas la psychologie des personnages, et c'est assez important dans un film en fait.
Fermons la parenthèse et revenons aux Petits mouchoirs.
Le film est drôle. Les répliques jonglaient de personnages en personnages, c'était drôle, mais triste aussi, et fort, très fort. J'avais le cœur serré et une envie de pleurer, comme des fois j'avais envie de rire, ça revenait au même. Tout ça grâce aux émotions, aux tensions qui se dégageaient dans l'air, aux sentiments, à la culpabilité des uns et des autres, et à ses personnages, lâches et égoïstes, tendres et touchants. Je dirais que ce film est entièrement basé sur les sentiments.
De plus, j'approuve totalement la critique de Studio Ciné Live.

Je ne sais quoi dire d'autre, j'ai déjà tout dit, sans oublier la B.O qui est vraiment génial, même si ce que j'ai dit est très limité en fin de compte, mais c'était vraiment un bon film qui vaut le coup d'être vu. Vraiment. Et puis, grâce à la technique de travail de Guillaume Canet dans une interview de Studio Ciné Live, je peux comprendre qu'au final, il y est un tel film d'abouti. Car le réalisateur était très pointu avec ses acteurs...

Malgré les quelques problèmes techniques (en effet, quelques minutes après le commencement du film, le son s'est coupé, comme ça, direct, laissant le plan muet se défiler. Le pire c'est qu'on ne voyait personne intervenir. Le son a quand même repris quelques secondes plus tard. L'image était légèrement flou aussi, je ne sais pas si c'est le film ou un problème technique du cinéma, mais je pense que c'est un problème technique...), on sort du cinéma complètement hypnotisé, le cœur près à exploser, rempli d'une émotion forte, très forte qui ne veut pas nous quitter jusqu'au lendemain, où l'on parle toute la journée du film ! Et puis il y a le sourire jusqu'aux oreilles qui ne veut pas nous quitter, des images plein la tête...

Au final, c'est une histoire très simple mais vous allez en ressortir avec votre plein d'émotion. A voir avec des mouchoirs à ses côtés ;-)

Vraiment là, je suis bluffé, bravo Guillaume Canet, je t'aime, veut-tu m'épouser ? 8)
Mais, euh, zut, il y a déjà Marion Cotillard...

dimanche 17 octobre 2010

(film) Sleepy Hollow

interdit aux moins de 12 ans

Réalisé par Tim Burton
Avec Johnny Depp, Christina Ricci, Christopher Walken

Date de sortie cinéma : 9 février 2000
En DVD depuis le : 2 avril 2007
Genre : Fantastique, horreur
Durée : 01 h 45 min

(Sources : AlloCiné)

Résumé : En 1799, dans une bourgade isolée de la Nouvelle-Angleterre, trois meurtres mystérieux ont été perpétrés en moins de deux semaines : les victimes ont été retrouvées la tête fauchée... Terrifiés, les habitants attribuent ces assassinats à un redoutable cavalier sans tête. Ichabod Crane (Johnny Depp), policier new-yorkais aux méthodes d'investigation très contestées, se rend sur les lieux pour éclaircir cette énigme. Dès son arrivée, il succombera au charme étrange de la belle Katrina Van Tassel (Christina Ricci). Légende ou simple vengeance, que croire ?

(résumé repris du DVD)

Critique : Ce film fait peur, avec ses têtes décapités il y avait de quoi faire des cauchemars. En plus, regarder Sleepy Hollow le soir, je me suis dit "dans quoi je me suis embarqué, je vais pas réussir à m'endormir...", le début est le moment dont j'ai eu le plus peur... La B.O de Danny Elfman, tout simplement superbe, allait tout à fait bien avec le film. Les couleurs étaient incroyablement belles, sombres... Mais ce n'est pas un film d'horreur. Fantastique, oui. Morbide, oui. En plein dans l'univers de Tim Burton, c'est sûr, puisque c'est du Burton :) L'univers m'a fait pensé au film Les frères Grim (vraiment génial comme film).

Oui, le film faisait peur mais pas entièrement, tout ça grâce à Johnny Depp qui est drôle mais drôle avec ses mimiques... Je trouve qu'il se répète, et j'ai trouvé ça dommage parce que quand même, Johnny Depp et ben, c'est pas de la tarte !

Je dirais donc que Johnny Depp sauve le côté qui fait peur, il fait rire, il nous fait oublier notre peur.
Et à la fin donc, je ne suis pas partie me coucher en ayant peur, pas le moindre du monde. En plus, après avoir regardé les bonus, avec le making off ect, ça nous fait perdre la magie du film je trouve, donc, voilà.

vendredi 8 octobre 2010

Ça t'apprendra à vivre


Titre : Ça t'apprendra à vivre
Auteur : Jeanne Bénameur
Genre : Histoire de vie, littérature adolescente, autobiographique
Appréciation : J'ai adoré

Résumé : 1958. Une petite fille raconte. Elle est arrachée au pays où elle est née, l'Algérie. Exilée avec sa famille en métropole, dans une ville de la façade atlantique, elle découvre qu'ils ne sont que des à moitié, des demi. Quand seront-ils entiers ?

(résumé repris du livre)

Extrait :

Tu fais de la musique quand le vent te souffle dessus. C'est toujours un drôle de vent, et ta musique, elle est triste, toujours.

Je t'apporte tout ce que tu veux, tout ce que tu dis vouloir : les bonnes notes à l'école, la bonne tenue, les cheveux bien coiffés avec la ruban, la jolie robe. Je t'apporte tout. Je suis une bonne petite fille. C'est pour toi.

Mais mon corps en vrai, tu t'en fous.

S'il y a des nœuds dans mes cheveux quand ma mère tire dessus : "Tais-toi ! Les nœuds, c'est qu'on a été méchante !"

Si je n'ai pas changé de culotte quand il aurait fallu, si je me brosse les dents ou pas, tu t'en fous.

Toi, tu me veux juste à regarder.
Alors, va-y ! Regarde-moi ! Je suis là, devant toi. Je suis ton remède, ta potion. Regarde-moi ! Je suis là pour ça, moi. Je suis la petite, la chérie, la dernière. Je suis ce que tu veux, ce que tu dis vouloir.

Mais ça ne suffit pas.

Triste, quand même.

Alors quoi ? Qu'est-ce que je peux faire, moi ? Je ne sais plus. J'essaie d'être parfaite. Je fais tout bien et surtout pas de bruit.

Alors quoi ?

Ça ne suffit pas.

Je ne suffis pas.

Tu me regardes, tu glisses, tes yeux s'en vont plus loin, dans le vide. Ton regard perd sa couleur, comme celui des poissons, avec la taie blanchâtre, quand maman les éventre sur la grande planche de bois.

Tu t'absentes.

Tu tapotes sur la table un rythme avec les doigts. Tu chantonnes un air plaintif. Tu chantes dans ta langue. Une langue que tu ne nous as pas apprise. Barricadé, c'est dégueulasse. Moi, je suis petite et tu ne m'apprends pas.

Qu'est-ce que je peux faire devant une si grande porte ?


Tu m'oublies.

Mais je reste devant toi, planté. Je reste.

J'entends des murmures à l'intérieur de toi. Il y a des vieilles femmes qui pleurent. Chut ! Il y a une petite fille qui est morte. Elle avait deux ou trois ans on ne sait pas bien, c'est vague, l'âge des morts, à force. Et elle est morte on ne sait pas trop de quoi, ta petite sœur. Toi tu étais dans la maison et tu n'as rien pu faire, tu étais trop petit.

Tu as attendu tout seul que ta mère rentre.

Il y a les cris de la mère, il y a les pleurs, il y a toi.

Je t'entends.


Peut-être tu as chanté dans ta tête, une chanson pour toi tout seul en attendant que ta mère rentre, qu'elle découvre. Peut-être.

J'entends des murmures, des plaintes quand je suis près de toi et que tu ne me voies plus. Je ne sais pas ce que c'est. Tu es absent. Tu es resté ailleurs. Tu ne veux pas de nous ?

Tu m'as donné le nom de ta petite sœur morte et tu aimes bien m'appeler mais tu ne me regardes plus et je me tue à te faire exister."


Critique : Vraiment un très beau livre avec une très belle écriture remplie de poésie, de nostalgie, d'innocence et de légèreté, de finesse. Une écriture touchante, sensible avec une histoire tout aussi belle et sensible et poétique.

J'ai adoré la mise en page, simple et très belle, allant avec l'histoire, allant avec l'écriture.

Une fillette raconte, et c'est beau, très beau, ses anecdotes sur sa famille, sur l'école et sur sa vie, une vie étrange, différente, mais vrai, très vrai, car c'est autobiographique.

Ce livre est court, court comme le temps qui passe, trop court. Si court qu'on se dit "mais la suite, elle est où ?" Il se lit rapidement, en moins de deux, c'est dommage.

Mais un très beau livre avec une très belle couverture qui va avec. A lire !