dimanche 27 novembre 2011

(film) Les Adoptés


Réalisé par Mélanie Laurent
Avec Mélanie Laurent, Denis Ménochet, Marie Denarnaud

Date de sortie : 23 novembre 2011
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h40

Synopsis : Une famille de femmes que la vie a souvent bousculée mais qui est parvenue avec le temps à apprivoiser les tumultes. Les hommes ont peu de place dans cette vie et naturellement quand l'une d'entre elle tombe amoureuse tout vacille. L'équilibre est à redéfinir et tout le monde s'y emploie tant bien que mal. Mais le destin ne les laissera souffler que peu de temps avant d'imposer une autre réalité. La famille devra alors tout réapprendre. La mécanique de l'adoption devra à nouveau se mettre en marche forçant chacun à prendre une nouvelle place...

(Sources : AlloCiné)

Critique : Les Adoptés est un joli film qui sent bon la Mélanie Laurent toute fraîche. Et c'est son premier film, un film où les images sont belles, douces, aux couleurs pastels et aux contours flous, où l'image est encore empreinte d'une virginité écarlate, d'une flouté qu'il faut parfois deviner sous la caméra de Mélanie Laurent. L'histoire s'emmêle parfois et n'est peux être pas toujours abouti, dans le sens où l'on ne sait pas grand chose sur les personnages mais reste néanmoins toujours cohérente. Et c'est un beau film, un film sur la vie et sur l'amour. Une petite leçon de vie qui sent bon la rose, à la Mélanie Laurent jolie comme tout.


samedi 12 novembre 2011

(film) Les Géants

Réalisé par Bouli Lanners
Avec Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen, Paul Bartel

Date de sortie cinéma : 16 septembre 2009
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h25


Synopsis : C’est l’été, Zak et Seth se retrouventseuls et sans argent dans leur maison de campagne. Les deux frèress’attendent encore une fois à passer des vacances de merde. Mais cetteannée là, ils rencontrent Danny, un autre ado du coin. Ensemble, à unâge où tout est possible, ils vont commencer la grande et périlleuseaventure de leur vie.

(AlloCiné)

Critique : Un tel synopsis ne laisse absolument pas présager ce qui va vraiment se passer dans ce film. Mais bon, l'histoire d'ados livrés à eux-mêmes, ça m'avait donné envie, d'autant que les images avaient l'air vraiment très belles.
De ce côté là, en effet, je n'ai pas été déçue. Le film a été tourné dans un cadre magnifique, la lumière est belle, etc. Par contre, j'ai été surprise par le scénario.
Les ados livrés à eux-mêmes, c'est pour ne pas choquer les âmes sensibles. En fait il y a des histoires de dealer d'herbe, d'arnaques, de types barjos… J'ai été un peu désarçonnée au début, mais au final, c'est plutôt réussi. Le réalisme des scènes est impressionnant au regard du caractère invraisemblable de l'histoire elle-même (on est finalement plus dans un conte que dans la réalité). C'est aussi ce qui rend beaucoup de passages très drôles.

Les critiques que vous pourrez lire sur Internet portent toujours un regard un peu condescendant sur les trois protagonistes, allant jusqu'à les traiter d'enfants (ils ont mon âge, bordel !). C'est d'abord à cause du fait que ce sont des adultes qui écrivent, mais en même temps, je comprends. Les héros sont particulièrement naïfs, parce que pour se laisser embarquer dans des arnaques pareilles, il faut être très fort. Même moi, j'aurais tendance à parler de gamins. Mais justement, il était agréable de voir que Bouli Lanners ne les considère pas de haut, et reste très tendre, il y a un côté « c'est comme ça, c'est de leur âge, ils ne sont pas plus cons que les autres ».

La seule chose qui m'a vraiment déçue a été la fin. On ne sait absolument rien sur l'avenir de ces ados. Je n'ai jamais vu une fin autant en suspens, et ce n'est pas très agréable. En fait, on a plus l'impression que c'est parce que le réalisateur ne savait pas comment finir que par volonté artistique. Et du coup, ce film a laissé en moi une impression étrange, comme s'il était incomplet, comme s'il manquait quelque chose.
Bref, j'ai passé un bon moment au cinéma, mais une fois sorti(e), je me dis que je n'en garderai peut-être pas un souvenir mémorable.


vendredi 28 octobre 2011

(Film) Fish Tank

Réalisé par Andrea Arnold
Avec Katie Jarvis, Kierston Wareing, Michael Fassbender

Date de sortie cinéma : 16 septembre 2009
En DVD depuis le : 3 février 2010
Genre : Drame
Durée : 2h02

Synopsis : A 15 ans, Mia est une adolescente rebelle avec une unique passion : la danse hip hop. Un jour d'été, sa mère rentre à la maison avec un nouvel amant, Connor, qui s'installe chez elles. Est-ce enfin une promesse de bonheur ou bien un leurre ?

(Sources : AlloCiné)

Critique :
Bon, alors, Fish Tank par où commencer... L'absence totale de dynamisme et de suspens ? Je crois que c'est de là que vient le principal défaut de ce film qui dure, tout de même, presque deux heures. Il est certainement d'un certain point de vue dérangeant ou/et désagréable de part surtout de l'attirance du personnage principal, une jeune fille rebelle et brisée par sa relation catastrophique avec une mère qui se raccroche par tous les fils à sa jeunesse passée (drogues, relations sexuelles, fêtes...), pour l'amant de sa mère donc son beau-père (ou presque beau-père). Ça parait être un bon point de départ, un très bon scénario, avec l'ajout d'une passion pour la danse et d'une relation à moitié amoureuse avec un jeune homme (relation à laquelle on s'attend dès l'apparition du dit jeune homme à vrai dire). On se perd en plans inutiles (le tiers du film consistant à filmer Katie Karvis entrain de marcher), les dialogues n'en finissent pas d'être rallongés avec des tonnes de silence et les rajouts de symboles incompréhensibles tels que le cheval nous perdent. Bref à peine l'histoire bien commencée, la longueur du film nous permet de deviner la moindre action qui se déroulera sous peu et donc ne nous laisse pas "en haleine" bref, on se fait chier. On a l'espoir durant la première partie du film que quelque chose vienne chambouler ce scénario trop prévisible et puis on passe la seconde moitié à ne plus chercher à comprendre et à deviner sans même réfléchir les retournements de situation. Après la vision de ce film, on se demande d'où sort le prix du jury du Festival de Cannes pour cette daube ou alors si l'on a pas compris quelque chose, peut-être que le film était marqué de beaucoup d'implicite ? Dans le genre la critique d'une Angleterre en crise... Inutile de déblatérer sur l'invraisemblance de l'âge du personnage vis-à-vis de son interprète, bien que rien à redire sur le jeu de Katie Karvis, au contraire, elle sauve le film durant les instants où l'on s'ennuie vraiment. Bref, un film d'intellectuels qui à faute de ne pas vous distraire ou vous émouvoir, vous permettra de faire une bonne petite sieste ou de bien passer vos nerfs en en écrivant une critique.



dimanche 23 octobre 2011

(film) Lullaby


Réalisé par Benoît Philippon
Avec Rupert Friend, Clémence Poésy, Forest Whitaker

Date de sortie cinéma : 1 décembre 2010
En DVD depuis le : 21 juin 2011

Synopsis :
Sam, libraire le jour et musicien la nuit, perd la femme de sa vie, Joséphine, et de fait, le sens de son existence.
Jusqu’à sa rencontre incongrue et quelque peu loufoque avec une jeune femme mystérieuse, Pi, qui devient synonyme de renaissance : pendant que Sam reprend goût à la vie et à la musique, Pi déchiffre la part du mystère qu’elle porte en elle.
Une étrange relation se noue entre eux à travers la porte d’une salle de bains… absurdité et beauté des hasards de la vie à New York…

(Sources : Allociné)

Critique : Lullaby est une romance à l'apparence fragile mais qui est en faite quelque chose de complexe qui sort complètement de l'ordinaire. Ici pas de blondes écervelées mais juste Pi, comme le nombre, qui est parfaitement interprétée par notre petite actrice française connue pour jouer Fleur Delacourt dans Harry Potter, Clémence Poésy. On ne retrouve pas non plus le joueur de foot ou de basket ou alors le gros macho, juste Sam, un homme perdu et brisé par la perte de son premier amour.
On pourrait déblatérer longtemps sur l'ambiance jazzy d'un ancien New-York et toutes les formes des arts représentées dans ce film (musique, écriture...) mais la chose la plus poignante est quand même la principale idée du film : une relation entre un homme et une femme de part et d'autre d'une porte. Et pour cela, on aurait pu prendre des personnages stéréotypés mais ça aurait été trop simple. On retrouve Sam qui a perdu la joie de vivre et Pi, une étrange petite fleur apparue dans sa salle de bains comme par magie. J'ai eu un coup de cœur invraisemblable pour les personnages de ce film, autant les personnages principales que les personnages secondaires. Ils sont profonds et réalistes, et les acteurs renvoient vraiment cette idée dans leurs interprétations.
Il y a aussi quelque chose de très important dans ce film et c'est la musique. Sam, le héros, étant musicien, une grosse part du film parle de jazz et la musique s'entremêle peu à peu à l'histoire de Sam et Pi.
Bref un film que je recommande à toutes jeunes filles aimant les belles histoires d'amour mais pas que. Je le recommande surtout aux jeunes filles artistes qu'elles soient musiciennes, photographes, ou peintres, ou même passionnées de cinéma pourquoi pas hein ? Je le recommande aussi pour une Clémence Poésy que je ne connaissais pas sous ce jour. Et pour Rupert Friend que j'ai hâte de revoir dans un film.
Pour conclure, je dirais que Lullaby est un très beau film (les images sont superbes) qui apporte de la fraicheur à nos comédies romantiques.



dimanche 16 octobre 2011

Mes illusions donnent sur la cour


Titre : Mes illusions donnent sur la cour
Auteur : Sacha Sperling
Genre : Histoire de vie
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : Sur un transat, il mange un esquimau. Le chocolat fond autour de sa bouche, il s'en met partout. On dirait du sang séché. Le ciel est de la même couleur que le soleil. Ce matin, on a braqué le minibar. Augustin voulait qu'on célèbre son départ. L'air a une vague odeur de jasmin. Je suis sûr que c'est le produit d'entretien. Il se lève pour aller commander quelque chose au restaurant, de l'autre côté de la piscine. Je l'observe. De longs palmiers bougent lentement derrière lui.

(quatrième de couverture)

Extrait :

Nous sommes sur ma terrasse, recroquevillés dans des transats car le sol a des allures de banquise. Je ne comprends pas pourquoi nous sommes venus ici. Il fait si froid. Nous ne pourrions être nulle part ailleurs. La ville est figée, rien ne bouge, comme si personne ne vivait à part nous. Depuis une chambre de bonne de l'autre côté de la rue, on entend une chanson des Pink Floyd. Echoes, je crois. Il fait nuit. Une de ces nuits glaciales, limpides, que la lune transperce et rend transparentes. Je suis en caleçon et je porte un tee-shirt blanc trop grand. Lui est torse nu. De la fumée sort de nos bouches en dessinant des formes qui disparaissent dans le froid. Je tremble. Il le voit. Il me frotte les jambes et la musique dure. Il m'embrasse. Il fume et les yeux me brûlent. Je suis aveuglé. Il pose ses mains sur mes paupières au moment où la chanson s'arrête et il me dit, très bas, comme un souffle :
"Surtout ne prétends pas que nous ne faisons rien."

Soudain, dans l'immensité silencieuse de la ville, on entend un cri. Augustin a retiré ses mains et pourtant je garde les yeux fermés. Je n'entends plus rien que les bruits des ses lèvres. Je me souviens qu'
Echoes s'arrête au milieu pour laisser entendre les bruits de l'enfer. Les cris reviennent, plus nombreux, comme des alarmes, comme des couteaux. Je me tourne vers la chambre de bonne. Il n'y a personne. L'immeuble entier semble vide. Augustin me tend sa cigarette qui est presque terminée. Je n'arrive pas à l'attraper. Je la fais tomber sur ma jambe. Je sens la brûlure. Pas tellement au début, et puis en crescendo. Encore un cri. Je serre ma cuisse. Je ne peux pas bouger. Augustin s'est allongé entre mes jambes. Sa tête est posée sur mon torse. La chanson reprend. Doucement. Il baisse mon caleçon. Il ne faut pas prétendre que nous ne faisons rien. Il faut trouver sa place entre le plaisir et la réalité. Je dois avoir allumé une autre cigarette puisque de la fumée sort à nouveau de ma bouche. Peut-être est-ce le froid. Je ne sais plus. Dérapage contrôlé. J'ai du mal à respirer. Les guitares me hurlent de ne pas réagir. Il faut que je me concentre sur la musique. Ses mains se posent sur mes cuisses. Sur mes hanches. Sur mon ventre. Je frisonne, raide et endormi. Je transpire, je brûle. Je ris presque quand je voudrais pleurer. Le batteur joue au rythme de mon cœur. Au rythme de nos respirations. Synchro. Tout est synchro. Sa langue lèche longtemps. Il se lève, je suis encore assis et je lâche ma Marlboro sur le sol. Les Pink Floyd se sont remis à chanter. Ça me soulage. J'aime le silence autant que je le redoute. Je suis en train de sucer Augustin. La chanson agonise. A nouveau nous n'entendons plus rien. Il jouit sur mon épaule. Moi, sur ma jambe. La musique est morte. Nos corps fument littéralement. Nous ne pouvons plus respirer.
Je voudrais réécouter cette chanson. Il faut que je réécoute cette chanson encore, encore, toujours. Ces guitares électriques... j'espère les entendre à nouveau, à chaque fois. Ce solo, ces cris... plus je me laisserai faire, plus je sombrerai, plus l'accord deviendra long."

Critique : Trash. Cruel. Glauque. Cru. Une écriture rapide, sèche, simple. Ce petit livre a tout d'un livre pour ado immoral, où l'on couche, on se drogue, on boit, on fume. Comme je les aime. Et du coup, j'ai adoré Mes illusions donnent sur la cour. Je l'ai dévoré un samedi, faute d'ennui. Et voilà. Rien à dire de plus. J'adore. C'est beau, cette relation cru et adolescente entre deux garçons. C'est immoral. C'est cru, rien de plus cru. C'est génial. C'est un livre génial. Je ne sais pas quoi dire de plus, c'est un livre que les ados doivent lire impérativement.
Le titre et la couverture sont très beaux. C'est cela je crois qui m'a poussée à regarder de plus près ce livre écrit par un homme de 21 ans.

dimanche 9 octobre 2011

(film) Drive


Réalisé par Nicolas Winding Refn
Avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston

Date de sortie cinéma : 5 octobre 2011
Genre : Action, thriller
Durée : 1h40

Synopsis : Un jeune homme solitaire, "The Driver", conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant - et au volant, il est le meilleur !
Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet.
C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.
Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L’expédition tourne mal…
Doublé par ses commanditaires, et obsédé par les risques qui pèsent sur Irene, il n’a dès lors pas d’autre alternative que de les traquer un à un…

(Sources : AlloCiné)

Critique : Drive n'est pas un de ces films où l'action témoigne sur des courses poursuites en voitures. Drive est plus que ça. Un film au scénario ficelé comme une pelote de laine qui a d'ailleurs eu un prix. Un beau film aussi, grâce à sa bande-originale parfaite comme tout, qui donne une espèce d'ambiance planante. Magnifique.

Le film s'ouvre comme une bombe en apesanteur. La première
scène est stressante, noire, et puis le générique apparaît, explosant tout autour de lui, avec sa musique d'une force qui nous éclate toute entière à la figure. Le début est puissant et on est heureux : on va vivre 1h40 comme cela.

Et c'est vrai en un point. Drive est noir, puissant, il explose tout sur son passage, non pas par son action, mais par son esthétisme et sa musique incroyable, par son scénario, par cette histoire et ce personnage stupéfiant qu'incarne le si beau Ryan Gosling. Drive nous en met plein la vue. Et c'est chouette, très chouette.

Ryan Gosling est génial. Très différent de Blue Valentine, il nous interroge, nous offre son personnage d'une force incroyable qu'il établie vers le milieu du film. Un personnage stoïque, il ne parle pas, conduit et puis c'est tout. Peut-être cache t-il sa violence en lui, ceci étant dit car les premiers mots qu'il prononce vraiment sont "Ta gueule, ou je t'éclate la tête sur le carrelage et j'te fait bouffer les dents". Un truc comme cela à peut près. Bon. Interdit au moins de 12 ans. Et sa violence qu'il éparpille autour de lui explose à la gueule des méchants, saigne, devient gore et crue. Et c'est marrant, et c'est génial ce contraste avec ce mec stoïque qui tabasse des gens avec une violence bien trop crue pour son personnage.
Drive est aussi une histoire d'amour, touchante, timide et belle, avec une jeune femme jolie comme un cœur.

Un film noir et planant au scénario implacable avec une bande-son à couper le souffle. A voir !

samedi 17 septembre 2011

(film) Présumé coupable


Réalisé par Vincent Garenq
Avec Philippe Torreton, Wladimir Yordanoff, Noémie Lvovsky

Date de sortie cinéma : 7 septembre 2011
Genre : Drame
Durée : 1h42

Synopsis : Le film raconte le calvaire d'Alain Marécaux - "l'huissier" de l'affaire d'Outreau - arrêté en 2001 ainsi que sa femme et 12 autres personnes pour d'horribles actes de pédophilies qu'ils n'ont jamais commis. C'est l'histoire de la descente en enfer d'un homme innocent face à un système judiciaire incroyablement injuste et inhumain, l'histoire de sa vie et de celle de ses proches broyée par une des plus importantes erreurs judiciaires de notre époque.

(Sources : AlloCiné)

Critique : Avant toute chose, je suis la seule qui n'est pas aimée ce film parmi les sept personnes m'accompagnant. Mais pourquoi donc ?

Ce n'est pas moi qui ai choisi ce film. On était sept, on v
oulait aller au ciné, on a fini par se mettre d'accord sur Présumé coupable après maintes discutions. Ou des discutions plutôt courtes puisqu'on m'a imposé ce film, ou je me le suis imposé toute seule faut pas rêver.
Et ce film donc, j'aurais pu aimer. Le hic c'est que je ne savais rien de l'histoire, je ne connaissais aucunement l'existence d'une quelconque histoire vraie dans tout ça. Je n'aime pas spécialement les films policiers, mais j'avais adoré La Proie. Et ne vous faites pas d'illusions, Présumé coupable n'a rien à voir avec le film dans lequel joue Albert Dupontel, à part le fait d'être tout deux des films policiers, mais ça s'arrête là.
Alors comment se fait-il que j'ai détesté Présumé coupable et que tout le monde est aimé ? Peut-être dois-je retourner la question : Comment se fait-il que tout le monde est aimé, je veux dire, dans les sept petites personnes qui m'accompagnaient ?

Mystère et boule de gomme.

Je vais continuer pour vous éclairer la piste. La raison première est que je n'ai pas du tout aimé l'acteur principal qui n'était aucunement crédible dans son jeu d'acteur, mauvais comme tout et pitoyable en plus de ça, remplaçant le fait qu'il était censé être attachant. Et en plus de cela, il n'y avait pas seulement monsieur l'innocent qui jouait mal mais d'autres acteurs, moins voyant, qui sont apparus à la fin, au tribunal. Mais bon, laissons tomber. C'est très rare que je rencontre des films où les jeux d'acteurs me repoussent, mais là c'est véridique, j'avais en face de moi un acteur français méconnu de ma petite personne qui jouait mal, ceci étant mon point de vue purement personnel. Je dis cela car il est fort probable que parmi ces lecteurs là qui lisent ceci, vous avez aimé ce film, comme mes compagnons de cinéma, comme les critiques de presses et d'amateurs que j'ai survolées avant d'écrire ceci. Alors, je le dis bien, ceci est mon plus pur avis, comme toutes les critiques présentes sur ce blog. Je ne nie pas le fait que vous avez tout à fait le droit de ne pas être en accord avec les mots que je vais dire et que j'ai dis plus haut concernant le film. Voilà. Ceci étant dit, je continue.
L'acteur jouait mal, donc, car tout dans ses attitudes, ses réactions, n'était pas crédible. Ce type est censé être purement innocent, accusés de perversions sexuelles, ce qui est horrible, de plus quand on sait qu'il est père de trois enfants et qu'on l'accuse de faire des trucs sur ses mômes, et lui il réagit mal, il réagit très mal, il n'en fait pas assez pour un mec dans une telle situation, il a peur, mais quand il dit que c'est abominable ce qui lui arrive, on n'y croit pas, je n'y ai pas cru une seconde, c'est pas crédible. Si bien qu'au début, j'étais persuadé dans ma petite tête qu'il était coupable, malgré ces paroles pour dire toute l'innocence qu'il semble posséder au dire du film. Et c'est à ce moment là, quand je me suis aperçu que tout dans Présumé coupable voulait donner l'image d'un type innocent, que j'ai pesté sur ce film, dans ma tête, dans ma jolie tête en fleur qui est la seule à avoir trouvé que le jeu d'acteur n'était pas bon. J'ai donc pris le parti des méchants, le jeune mec très beau et très classe et très sérieux qui joue le juge avec qui j'étais en accord suprême, car j'avais envie de lui donner des baffes à ce mec trop gentil et innocent. J'adore les méchants, je suis fan des méchants, ils sont bien mieux intéressant que les gentils, je le répète tout le temps et je ne m'en lasse jamais. J'adore les méchants. Je les aime. Et puis après, tout dépend lesquels.
De plus, ce film parle de la perversion comme si c'était quelque chose de tout à fait normal, ou alors ce sont les acteurs qui réagissent d'une façon blasé, surtout ce mec qui tient le rôle principal, au jeux merdique et pitoyable, celui-là même qui m'a fait détester le film. Et puis il a une gueule de cul ce mec.

Après tout ça, c'était un film policier habituel, mais c'est seulement à la fin que j'ai appris que c'était une histoire vraie. Ce qui dérègle un peu mon mode de penser. C'est horrible, je suis d'accord, c'est horrible d'être accusé innocemment de perversions sexuelles, abominablement horrible, mais ceci est un film, un film qui ne m'a aucunement touché. Peut-être allez-vous croire que je n'ai pas de cœur, si, j'ai un cœur, j'en ai même un très gros, mais seulement, il y a des choses qui me touchent et d'autres non. C'est comme ça, c'est le genre humains, tous les êtres humains sont les mêmes non ?
Et peut-être même que si ç'avait été la même histoire avec un acteur principal bien meilleur, j'aurais aimé !

Pour finir, je tiens à préciser que je n'ai pas vu le début du film (je suis arrivée en retard désolé--'), mais après tout, il me semble que je n'ai pas raté grand chose, et même si ç’avait été le cas, cela ne m'aurait pas tellement causé d'importance. Sur ce, au revoir et bonne séance !

PS : Eh oh, j'espère que vous allez encore m'aimer après ce que je viens de dire ici, puis dans une critique très longue en plus ! S'il vous plait, continuez à visiter mon blog je vous en supplie, cela me comble de joie ! 8-)




vendredi 9 septembre 2011

(BD) Pinocchio


Titre : Pinocchio
Auteur : Winshluss
Genre : bande-dessinée/roman graphique
Appréciation : Bien

Résumé : Les aventures d'un
petit robot nommé Pinocchio...

Extraits :







Critique : Le Pinocchio de Winshluss est tout d'abord une bande-dessinée. Une bande-dessinée qui réinvente à sa manière le roman de Carlo Collodi et le dessin-animé. Une histoire aux illustrations crades, noires, parfois gores mais tout en restant dans une sorte d'ironie. Pinocchio le petit robot à qui il lui arrive plein d'aventures, innocent en parfait petit robot. En parallèle, l'histoire de Jiminy Cafard qui vit dans la tête de Pinocchio, littéralement parlant. Blanche-Neige et les sept salopard, le gentil fermier avec sa gentille femme. La lesbienne. L'alcoolique. Tous ses bouts de vie, horribles, gores, drôles et décalés vont finir par se croiser à leur façon. Et les très peu de dialogues (l'alcoolique qui parle à son chat) sont sec, grossier, et étonnants de réalismes. L'auteur, quand au reste de son histoire, laisse les images raconter à la place des mots et c'est beau, c'est étonnant ses images qui savent si bien raconter ce que l'on ne dit pas.
Les illustrations sont belles, parfois étonnamment noires, étonnamment monstrueuses. Parfois, le noir et blanc prend place à la couleur, l'aquarelle apparait et c'est beau, très beau. Parfois, il y a juste un étonnant coup de crayon hachuré pour remplacer toutes ses couleurs.

Un livre glauque, noir, malsain et décalé. Un livre qui sidère par sa cruauté et son audace à retranscrire à sa façon un conte pour enfants en quelque chose de cru, malsain et décalé. C'est pour cela que j'ai voulu faire partager le Pinocchio de Winshluss. Car il est génial. Car il m'a sidérée. Car en dehors de toute cette noirceur, ce livre à quelque chose de poétique. Quelque chose qui touche. Sans doute est-ce le silence qui apparaît beaucoup dans les pages.

samedi 3 septembre 2011

Annonce…

Hello, chers lecteurs et lectrices !
Je me permets d'écrire une annonce de la part des trois rédactrices du blog : nous sommes en train de revoir la présentation de la barre latérale, et notamment en ce qui concerne les catégories de livres. Normal, donc, si vous ne retrouvez pas les catégories habituelles pendant un petit moment.

Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée, comme ils disent dans le métro.

vendredi 2 septembre 2011

Le Choix des Ombres

Titre : Le Choix des Ombres
Auteur : Brent Weeks
Genre : Fantasy
Appréciation : Bien

Résumé (attention, spoiler)
Kylar Stern a renoncé à sa vie d’assassin. Il a laissé derrière lui son maître Durzo et son ami Logan Gyre, laissés pour morts dans l’invasion brutale du pays par les armées du Roi-dieu. Kylar est parti s’installer une autre ville et a changé de métier.
Mais lorsqu’il apprend que Logan est toujours vivant et qu’il est retenu prisonnier, Kylar est confronté à un terrible dilemme : abandonner la voie des ombres à tout jamais et vivre heureux avec sa famille, ou bien replonger dans la violence pour sauver son pays et son ami… au risque de tout perdre.

(résumé repris du livre)

Extrait (ça, vous pouvez lire tranquille, je ne dis rien).

Mamma K disait qu'on devient le masque qu'on porte. Qu'y a-t-il sous notre masque à nous, Jarl ? Elène me connait comme personne. J'ai changé de nom, j'ai changé de vie, j'ai abandonné les endroits et les personnes que je fréquentais. Je ne suis qu'un tissu de mensonges, Jarl, mais si Elène sait qui je suis, peut-être que j'existe vraiment. Tu comprends ?
— Tu sais, dit Jarl. Je me suis trompé à ton sujet. Quand tu t'es fait tuer en sauvant Elène et Uly, je t'ai pris pour un héros. Je me suis trompé. Tu n'es qu'un pauvre type qui se déteste.
— Hein ?
— Tu es un lâche. Tu as fait des trucs dégueulasses, et alors ? Bienvenue au club. Tu sais quoi ? Je suis content que tu les aies faits. Tes crimes te placent un peu au-dessus des saints.
— Tu dis qu'un assassin est meilleur qu'un saint ? Qu'est-ce que c'est que cette putain de logique à la mode Sa'kagué ?
— Tu as été utile.Tu sais ce qui se passe à Cénaria en ce moment ? Tu ne me croirais pas si te le racontais. Je ne suis pas venu ici pour chercher un assassin, je suis venu chercher l'Assassin, l'Ange de la Nuit, l'homme qui est davantage qu'un simple pisse-culotte. Je suis venu le chercher parce que nous sommes face à des problèmes qu'un simple pisse-culotte ne peut pas résoudre. Il n'y a qu'une personne capable de nous aider, Kylar, et c'est toi. Crois moi, tu n'étais pas le premier sur ma liste…"

Critique (là aussi, c'est sécurisé.)

Brent Weeks est décidément ma révélation de l'année. On retrouve dans ce deuxième tome les personnages attachants et le rythme, frôlant la perfection, du premier tome. Il n'y a pas grand chose de plus à dire. Les personnages du Sa'kagué (la pègre de Cénaria) possèdent des personnalités très complexes, et, contrairement à certains livres de fantasy, on s'intéresse autant aux personnages secondaires qu'au héros.

Il y en a seulement un, ou devrais-je dire une, à cause de qui j'ai envie d'étrangler Brent Weeks. L'amoureuse de Kylar. Elène est parfaite, et c'est horrible. Elle est niaise au point de paraître stupide, elle fait ses prières tous les jours, bref, l'opposé de Kylar. Mais finalement, ça permet à Weeks de faire son topo sur l'opposition entre bien et mal, et tout et tout. Il le fait plutôt bien, d'ailleurs, mais ce sera mieux dans le prochain tome, vous verrez. Mouaif. Le prix à payer est de supporter cette fichue créature digne de la Reine Blanche dans le Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton.
Et ce con de Kylar qui cherche à l'imiter, à la suivre, à lui plaire ! Leur histoire d'amour est le seul bémol du roman. Le héros s'interroge sur la nouvelle vie qu'il veut mener, et c'est ça qui rend le début un peu fatiguant, on a l'impression que l'histoire piétine.

Mais bon, je ne laisserai les passages à l'eau de rose gâcher mon opinion sur le bouquin, alors laissons tomber et passons à une conclusion : ce deuxième tome est quasiment aussi génial que le premier. Toutes les intrigues mises ensemble étaient beaucoup moins difficiles à suivre que dans le précédent, et ça fait que je l'ai dévoré d'une traite. J'ai dû mettre du sable entre les pages, d'ailleurs, parce que sur la plage, c'est encore mieux.

jeudi 1 septembre 2011

Le Fils de l'Ombre


Titre : Le Fils de l'Ombre (La Trilogie de l'Ombre, t. 1)
Auteur : Jon Sprunk
Genre : Fantasy, Aventure
Appréciation : Répulsif

Résumé :

La ville sainte d'Othir est l'endroit rêvé pour un assassin sans scrupule. Dans cet univers sombre où traitrise et corruption rôdent à chaque coin de rue, Caim gagne sa vie à la pointe de sa lame, jusqu'au jour où un contrat banal le jette au beau milieu d'une machination. Confronté à des hommes de loi véreux, à des tueurs rivaux et à une terrifiante sorcellerie, il a avec lui deux alliés inattendus : un esprit gardien qu'il est le seul à voir et… la fille de sa dernière victime ! Pour défendre sa peau, Caim ne se fie qu'à ses couteaux et à son instinct. Pourtant, cette fois, tout bascule. Afin de déjouer une conspiration qui prend sa source au cœur même de l'empire, il doit s'approprier son héritage, celui du Fils de l'Ombre…

(résumé repris du livre)

Extrait

En franchissant d'un bond une mare fétide, à la Croix du Prieur, il entraperçut la lune cornue, perchée au-dessus du toit d'un atelier de teinture à l'abandon telle une faucille d'argent. Sa beauté d'outremonde, à jamais hors de portée, le rendait invariablement mal à l'aise, sans qu'il parvienne à trouver les mots aptes à décrire cette impression. Cela ressemblait à la nostalgie que l'on ressentait quand on était loin de chez soi, sans jamais avoir connu de foyer.
Othir lui en tenait lieu depuis six ans. Il avait commencé par louer son épée dans les territoires occidentaux pendant son adolescence, en s'engageant dans diverses compagnies de mercenaires, amassant d'une main le pécule qu'il dépensait de l'autre. Mais à la suite d'une sale histoire en Isenmère, sa bande avait été chassée par des rivaux en mal de vengeance. Il avait alors erré de ville en ville, sans jamais cesser de regarder par-dessus son épaule. Constatant finalement qu'aucun homme de loi ne venait l'arrêter, il avait entamé une nouvelle vie.
Tournant à droite sur le Méandre, il déboucha sur l'entrelacs de ruelles et de venelles que l'on nommait les Caniveaux. On y trouvait les bâtiments les plus anciens, faits de brique friable recouvertes d'un badigeon de blanc douteux. Les toits d'ardoise pleins de suie penchaient selon un angle prononcé et de hautes flèches surmontaient leurs pignons aux volets clos. Les Caniveaux abritaient toutes sortes d'escrocs et de déviants possibles, et il fallait y déployer des trésors de précaution. Tout pouvait arriver, dans cet endroit, et cela ne manquait généralement pas de se produire."


Critique :
Ce qui m'avait décidée à emprunter ce livre à la médiathèque ? Trois choses.
D'abord, comme vous avez pu le constater, je suis en ce moment portée sur les histoires d'assassins. Ensuite, sur la quatrième de couverture, il y avait une critique qui disait « Les fans de Brent Weeks et de Brandon Sanderson vont adorer.» Étant, en quelques heures, devenue une inconditionnelle du premier, j'ai voulu tester, voir si Sprunk ferait aussi bien (genre : c'est ce qu'on va voir, essaie toujours).
Troisième et dernier facteur : au début, dans les remerciements, l'auteur remercie « Steve, Bruce, Dave, Adrian, Nicko et Janick, pour m'avoir inspiré au fil des années.» Par ces six prénoms, comprenez Steve [Harris], Bruce [Dickinson], Dave [Murray], Adrian [Smith], Nicko [McBrain] et Janick [Gers], qui ne sont autres que les joyeux lurons d'Iron Maiden, groupe de heavy metal britannique dont je suis fan.

Eh bien, j'espère que ce que Maiden a inspiré à Sprunk n'est pas réuni dans ce livre, parce que ça voudrait dire, soit que le groupe est une très mauvaise influence pour les écrivains en général, soit que Jon Sprunk est sourd, et je pencherai plutôt pour cette solution.
Question assassins, je me suis retrouvée devant des guignols bien rigolos, gentils, sympathiques mais terriblement niais, et question Brent Weeks, ça m'a bien fait rigoler : Sprunk ne lui arrive pas à la cheville. Pourtant, il aura essayé, ce brave garçon. Rien que par les titres (du tome et de la trilogie), on voit qu'il a eu les mêmes idées, mais hélas, la mayonnaise n'a pas aussi bien pris chez lui que chez l'autre.

Ce qui est très drôle, c'est que la quatrième de couverture nous dit que « les nombreux refus d'éditeurs ne l'ont jamais découragé », notre ami Sprunk. Et pourtant…
D'une part, le style est lourdingue et facile. Tenez, par exemple, que dire de Tout pouvait arriver, dans cet endroit, et cela ne manquait généralement pas de se produire, tournure qui se voulait sans doute innovante mais qui est en réalité d'une lourdeur sans nom ? Ou les métaphores que sur la lune (dans l'extrait) que plus aucun poète n'ose faire depuis longtemps…
D'autre part, c'est horriblement mal traduit ; il est impossible que toutes les expressions lourdes viennent d'une seule et même personne.
Les personnages sont tous stéréotypés, l'action est ennuyeuse et lente, l'histoire (banale) s'essouffle vite. Je n'ai pas réussi non plus à déceler la moindre trace de l'atmosphère sombre d'Othir décrite dans le résumé. Rien à voir avec celle de Cénaria rendue dans la trilogie de l'Ange de la Nuit. Non, dans ce livre, tout va très bien, les méchants sont méchants et les gentils sont gentils, R.A.S., passez votre chemin, ô manants qui voulez de la fantasy intéressante, drôle, complexe et originale.

Heureusement que ce livre ne comporte pas plus de 355 pages, parce que sinon, je ne l'aurais jamais fini.
Moralité : ne vous fiez pas trop souvent aux critiques qu'on vous sert au dos des livres. C'est juste pour que vous puissiez rapporter 20 € à la maison d'éditions, et même si j'aime beaucoup Bragelonne, les stratégies marketing, ça va deux minutes.

PS : Je me permets d'être aussi méchante parce que je connais des gens qui étaient dans ma classe l'année dernière qui écrivent bien mieux que Jon Sprunk. Ceci dit, comme on l'entend souvent, critiquer c'est facile quand on n'écrit pas l'histoire soi-même. Je suis entièrement d'accord.
J'ai presque honte de chroniquer ce livre, parce que j'aurai pu ne rien publier, passer outre mon moment de colère à la fin de ma lecture et dire que mon prochain billet serait positif. Je tente une circonstance atténuante : cette critique me sert de défouloir avant la rentrée. Après, je vous lirai des bons trucs. J'ai fini L'Ange de la Nuit, si ça vous intéresse, alors je tenterai de tenir ma promesse de le chroniquer bientôt, dès que j'aurai le temps.

mercredi 24 août 2011

(film) La Planète des singes : les origines


Réalisé par Rupert Wyatt
Avec
James Franco, Freida Pinto, John Lithgow

Date de sortie cinéma : 10 août 2011
Genre : Science fiction, action, aventure
Durée : 1h50

Synopsis : Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire.

(Sources : AlloCiné)


Critique : La Planète des singes : les origines est l'un de ses films qui ne peut pas avoir de critique approfondi. La raison est simple : c'est un bockbuster américain qui ne cherche point à créer quelque chose d'original. Mais cela n'empêche pas le fait que j'ai adoré ce film. L'histoire est prenante, tout à fait superbe car ce n'est pas la planète des singes qu'on a affaire ici, mais ses origines comme l'indique le titre. Et c'est fascinant.
On suis comment tout cela a commencé, la création de ce produit testé sur des chimpanzés. Le beau et jeune docteur en héros parfait, joué par James Franco tout simplement sublime qui accueille un chimpanzé chez lui et alors voilà, je ne vous dis pas la suite ce serait du gâchis. Mais l'histoire est simplement et intensivement prenante, on n'ose plus lâcher nos pupilles de l'écran géant qui se martèle pour qu'on en ai plein la vue. Et les singes, ses chimpanzés intelligents qui sont les héros de cette histoire, sont incroyablement bien fait, car ce ne sont pas des vrais hein, ils sont en images de synthèses. Et leurs expressions sont divinement bien réalisées, ceci dit étant normal puisque les singes ont étés réalisés en motion capture.
Quel plaisir de revoir la joli tête de blondinet de notre cher Tom Felton, jouant le rôle de Drago dans Harry Potter, personnage que j'adore absolument. Et quel bonheur de le voir dans un autre film sous un personnage différent. Toujours ici, on retrouve son goût pour jouer les méchants. Et dans La Planète des singes : les origines, il est super.
Pour tout vous dire, je n'ai pas vu les anciens films de
La Planète des singes. J'ai juste vu celui de Tim Burton.

Avec un James Franco sexy comme tout,
La Planète des singes : les origines est un film spectaculaire avec une histoire incroyable et prenante. Une bonne séance.

Vu en version français, mais bande-annonce en version originale. C'est quand même mieux.



mardi 23 août 2011

Trudi la naine


Titre : Trudi la naine
Auteur : Ursula Hegi
Genre : Historique
Appréciation : Génial

Résumé : "Enfant, Trudi Montag croyait que chaque être humain savait ce qui se passait dans la tête des autres."
Trudi Montag vit à Burgdorf près de Düsseldorf. Trudi est naine. Souvent seule, sujette à mille et une brimades, elle passe son temps à observer ceux qui ne la voient pas. Jour après jour, Trudi raconte les autres, leurs secrets les plus sombres et les plus inavouables. Au fur et à mesure que s'accroît le pouvoir d'Hitler, elle nous dit ce que chacun choisit de se rappeler ou d'oublier. La résistance à la barbarie pour les uns, le mensonge et la compromission pour les autres. De la défaite de 1918 jusqu'au silence collectif de la période nazie, c'est tout un pan de l'histoire allemande qu'évoque Ursula Hegi au fil d'une narration éblouissante et audacieuse.

(résumé repris du livre)

Extrait :
Trudi l'enlaça de ses deux bras et lui serra fort le cou. La fourrure de renard lui chatouilla le menton. Elle aurait bien aimé appeler Mme Abramowitz par son prénom, Ilse, tellement plus joli qu'Abramowitz, mais les enfants devaient appeler les adultes par leur noms de famille et leur donner du Sie - le "vous" de politesse. Seuls les enfants avaient droit aux prénoms et au du - le "tu" familier. C'était d'ailleurs un des bons côtés de l'enfance. Beaucoup d'adultes s'appelaient mutuellement par leurs nom de famille pendant toute leur vie, et, s'ils acceptaient de passer aux prénoms, ils devaient au préalable faire bras dessus bras dessous devant une bière ou un schnaps avant d'oser le tutoiement.
"Vas-y, Trudi, insista Mme Abramowitz. Raconte-nous ta blague.
- C'est une histoire sur saint Pierre." Trudi essaya de se rappeler la blague qu'elle avait entendu raconter, un mois plus tôt, par Emil Hesping à Leo, le jour où il était venu à la bibliothèque pour annoncer qu'il dirigerait un autre club de gymnastique à Düsseldorf, un club plus grand que celui de Burgdorf et appartenant au même homme, qui lui avait proposé d'ouvrir des clubs aussi loin qu'à Hambourg ou Cologne.

"C'est l'histoire de la Vierge Marie, commença Trudi, qui décide de passer trois semaines sur Terre. Alors saint Pierre exige qu'elle lui écrive toutes les semaines... La première semaine, elle raconte qu'elle a vu trois églises et deux musées, et elle signe sa lettre "Vierge Marie"..."

Le docteur Rosen, qui venait d'entrer dans la cuisine, haussa un élégant sourcil. Eva, avec ses grands yeux alertes, était agrippée à la ceinture de sa mère. Trudi l'avait déjà vue souvent - elle ressemblait à sa mère, longs poignets et bouclettes noires - mais ne lui avait jamais parlé, ne s'était même jamais approchée d'elle aussi près. Si elle rêvait bien d'une chose à cet instant, c'était d'être aussi grande qu'Eva.
Trudi la regarda droit dans les yeux. "Dans la deuxième lettre, lui dit-elle, voilà ce qu'elle écrit : "Cher saint Pierre, j'ai voyagé en train et sur un ferry-boat." Elle signe encore une fois la lettre "Vierge Marie". Mais la troisième lettre..." Elle s'arrêta de parler, espérant de toutes ses forces qu'elle raconterait la fin dans le bon ordre, histoire de voir Eva rigoler autant qu'Emil Hesping et son père l'avaient fait. C'était d'ailleurs comme ça qu'elle avait compris qu'il s'agissait d'une bonne blague, même si elle n'en avait absolument pas perçu l'aspect comique.
"Donc la troisième lettre dit ceci : "Cher saint Pierre, je suis allée dans une taverne et j'ai dansé avec un marin." Et cette fois-ci, la lettre est signée "Marie"." Elle attendit que le rire fuse, mais le seul son qui parvint à ses oreilles fut une quinte de toux sèche émise par Mme Weiler. La cuisine était plongée dans le silence. Un silence écrasant. Avait-elle oublié de raconter une partie de la blague ? Non. Quelque chose n'allait pas. Elle avait fauté. Il faisait très chaud dans la maison, chaud et leu à cause de la fumée des cigarettes, bien que les fenêtres fussent ouvertes.

Mme Immers chassa une mouche qui s'était posée sur la compote de fruits.

"Je ferais bien de jeter un œil sur la salade de pommes de terre.
- Je vais vous aider, proposa Mme Blau.
- Monsieur Hesping..." dit l'une des femmes.

Tout le monde se tourna vers la porte, dans l'embrasure de laquelle se tenait Emil Hesping, vêtu d'un costume neuf, le genre de neuf qui n'a encore jamais été porté. Les faux plis de son pantalon noir étaient impeccablement repassés, ses boutons de manchette en perle étincelaient. Il ressemblait à un jeune marié le jour de ses noces - sauf que tout le monde savait pertinemment qu'il était le premier à se moquer des gens qui se marient et à enfreindre le sixième commandement, alors même que son frère était évêque.

Il souleva Trudi. Malgré le sourire qu'il avait aux lèvres, elle comprit qu'il avait pleuré, tant ses yeux étaient rouges. "Je vais te raconter une blague que les petites filles peuvent raconter. A toi aussi, Eva." Il prit la main de la petite fille. "Voilà, c'est l'histoire d'un professeur qui a une chienne, Schatzi, à qui il interdit de se coucher sur le canapé. Mais, chaque jour, lorsqu'il part pour son école, Schatzi saute sur le canapé et dort dessus toute la journée. Et quand le professeur revient le soir à la maison, la chienne a beau être couchée par terre, il sait très bien qu'elle a dormi sur le canapé. Pourquoi ?"


Critique : Les mots ne viennent pas pour critiquer ce livre. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il est magnifique. Tout simplement magnifique. Et le style l'est encore plus. Une histoire d'identité sur la différence d'un petit bout de femme ô combien touchant et attachant, si vivant, si criant de vérité et bien trop humain, qui se cherche pour essayer de comprendre sa différence pour peut-être l'accepter, dans un monde que Trudi ne comprend pas, au milieu d'une Seconde guerre mondiale qui s'étoffe petit à petit qu'Hitler prend le pouvoir. Et cette période de l'histoire décrite avec soins, passant par toutes ses étapes, ô combien fascinantes, est merveilleusement bien contée.
Ursula Hegi creuse dans Trudi la naine, un univers entier où chaque personnages sont des personnes à part entières, avec des secrets, des rêves et des mensonges, si vivantes. Elle creuse un monde envahit par le quotidien Allemand qu'on déguste avec délice. Et c'est dans cette terrible période historique qu'on découvre comment chaque personnage choisi de réagir.
La fin laisse à son goût, et quand on tourne la dernière page, le livre entre les doigts, on ne peut s'empêcher de rester la bouche grande ouverte, laissant un peu de temps avant de digérer ce livre de 730 pages qui se lit comme une merveille.
Au final, tout ce que je peut dire c'est qu'après avoir lu ce livre, vous n'allez plus regardez les nains de la même façon.

Un livre magnifique, touchant et beau, à lire immédiatement.

dimanche 7 août 2011

Les terribles aventures du futur Capitaine Crochet


Auteur : J. V. Hart
Genre : Aventure, Ados
Appréciation : Bof

Résumé : Comme le titre l'indique, J. V. Hart a imaginé l'adolescence du méchant de Peter Pan. Celui-ci, fils bâtard d'un lord anglais, est envoyé au collège d'Eton, à la discipline draconienne et conservatrice. "Anticonformiste", il se fait rapidement un nom en défiant toute autorité, toute règle établie, et en inventant des techniques pour résister au fouet. Garçon fascinant et hautain, il est connu sous le nom de Roi Jas par ses partisans, James Matthew Bâtard ou le mutant pour ses ennemis.
Mais quel qu'il soit, James rêve d'une île imaginaire, une ile parfaite. Et de la clé de la puissance : l'immortalité.


Extrait :

Retirez votre chapeau en présence de vos supérieurs.
Sherry tapota du bout de sa canne le couvre-chef posé de guingois sur la tête de James. James ôta docilement l'objet incriminé, en notant mentalement que la tradition de se découvrir devant un interne ou un pope serait la première à disparaître quand il aurait établi un ordre nouveau à Eton.
— Pardonnez-moi. Je n'avais pas remarqué que j'étais en présence de supérieurs.
— C'est précisément pour cela que vous avez été convoqué ici, M.O.B James Matthew.
Sherry brandit sa canne devant lui et la courba des deux mains.
— Expliquez-nous pourquoi vous bafouez l'honneur des traditions de cette institution. Expliquez-nous pourquoi vous êtes un élément terriblement perturbateur…
Du coin de l'œil, James aperçut l'intimidante rangée de cravaches et de cannes dressées derrière le billot, d'un aspect plus cruel les unes que les autres.
— Je vous parle, oppidan. Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ?
Sherry lui tapota le menton avec sa canne, redressant les yeux furibonds du garçon à la hauteur de ceux de son bourreau.
— Pleutre, murmura James.
— Quoi ? Je ne tolérerai plus votre impertinence, rétorqua Sherry.
— Votre mère est au courant que vous êtes un pleutre ?
James, les lèvres pincées, afficha ce sourire insolent qui devenait rapidement sa marque de fabrique.
— Je vais vous faire passer l'envie de sourire. Une bonne correction vous rendra plus sage, répondit Sherry en agitant sa canne.
— Je ne dédaigne jamais une expérience qui peut s 'avérer instructive.


Critique :
J'aime bien les histoires de méchants élégants et froids, qui me fascinent et me rendent obligée d'éprouver pour eux un peu voire beaucoup de sympathie. De ce coté, là, c'est assez réussi. J'en veux maintenant à mort aux studios Disney pour avoir, dans leur lamentable adaptation de Peter Pan en dessin animé, montré Crochet comme laid, stupide et craintif. Et dire que j'ai eu cette pourriture manichéenne sous les yeux pendant mon enfance…

James est gars qui a sa propre justice, sa propre vision de l'honneur, mais il est aussi cruel et machiavélique, ce qui fait de lui un personnage très intéressant. Par contre, ses amis, pas du tout. Son copain un peu benêt, la princesse de ses rêves, ça va deux minutes.
J'ai jubilé à chaque victoire qu'il a remporté contre ses tyrans. Ce garçon avait l'âme d'un anarchiste, moi je vous le dis. Le seul problème, c'est qu'il gagne toujours, et que ça finit par devenir lassant. L'auteur ne montre pas ses faiblesses, et ça fait de lui un héros peu crédible.
En plus, on s'attend à avoir un peu plus d'informations sur son arrivée au Pays de Nulle Part, mais non, on se réveille en sursaut, et c'est fini, et ça fait bizarre.

Malgré ça, je dois avouer que cette succession de situations plus que cette histoire, est prenante. D'ailleurs, je crois que je serais incapable d'écrire un jour sur ce blog à propos d'un livre que je n'ai vraiment pas aimé, parce que je ne ne peux en général plus les lire au bout d'un chapitre.
Mais je suis contente de l'avoir fini, et je passe à un livre que je chroniquerai sans doute prochainement parce que ça faisait longtemps que je voulais le lire, la suite de la Déclaration (Gemma Malley).

(film) Harry Potter et les Reliques de la Mort, partie 2. (Critique par Kimaali)


Je me permets de livrer ici ma critique de la dernière partie d'HP 7, qui diffère un peu de celle de Rosedray.
Attention, cette critique s'adresse à ceux qui connaissent l'histoire. J'aime pas spoiler, alors je préviens.

La grande différence doit être que j'ai tout compris. En effet, j'ai eu droit à la séance spéciale mômes-qui-ne-regardent-qu'en-français-à-2-heures-de-l'arès-midi. Dans la langue de Molière, les voix sont pourries. Vous me direz, de toute façon, Daniel Radcliffe a une voix pourrie, mais pour Rogue ou Voldemort ou Malefoy, j'ai regretté.
Ceci dit, même en faisant abstraction de ça, j'ai été assez déçue. Autant j'avais trouvé le précédent film très beau, et assez réussi au regard du passage du livre correspondant (vous savez, les 300 pages où il ne se passe rien), autant j'ai trouvé celui-ci… étrange. Il laisse un goût d'inachevé, vous savez, comme quand vous vous remettez à lire un livre que vous adorez et que vous avez la surprise au bout de dix minutes qu'il ne vous reste plus que trois pages à lire. Ça vient peut-être du fait que le film a été coupé et qu'il nous a fallu attendre longtemps entre les deux parties.

Par contre, les images restent grandioses, notamment celles des sous-sols de Gringotts, et celles de Poudlard en ruines. J'ai adoré le dragon, aussi (trop mignon…). Mais c'était comme si l'histoire s'était noyée dans un tourbillon d'effets spéciaux et de vues surréalistes. Tout est allé trop vite.
Deux points positifs quand même : je n'avais évidemment d'yeux que pour Alan Rickman, décidément merveilleux, et la mort de son personnage est la seule chose qui m'ait vraiment émue. C'est même triste. C'est même horrible. Bref, j'arrête là le sentimentalisme. Tout ça pour dire que ses scènes étaient très réussies.
L'autre chose, c'est qu'on voyait beaucoup Voldemort, et j'ai trouvé que c'était la première fois — comme dans le livre d'ailleurs, qu'on voyait toute l'étendue de sa cruauté, de l'horreur qu'il est capable de répandre. Si certains avaient un petit élan de sympathie pour lui…

Je crois que le pire moment a été la bataille finale. Dans le livre, Voldemort et Harry sont dans la Grande Salle, au milieu de tout le monde, et quand Voldemort meurt, c'est l'explosion de joie. Mais dans le film, la bataille se fait dans tout le château, personne n'est là pour y assister, et la mort de Voldemort n'est pas du tout rendue étonnante ou extraordinaire. On passe juste de cette scène à une autre ou tous les survivants sont dans l'infirmerie, en train de se parler gentiment, avec des petits sourires. Ok, c'est sympa, Voldemort est mort, on est contents, et à part ça, il fait beau aujourd'hui… Et Harry qui marche comme un Moïse à deux balles au milieu d'eux, il retrouve ses copains, ils ont le même sourire niais…
Et il ne revient pas dans le bureau du directeur, il ne revoit pas Dumbledore et ne parle pas avec lui de l'avenir des reliques. Il se contente de casser la baguette de sureau, sans même réparer son ancienne baguette.

Et, 19 ans plus tard, ils ont pondu des petits anges, et la scène, pourtant belle dans le livre, entre Albus et Harry, est tellement ridicule qu'on arrive à se rendre compte qu'Albus est un prénom stupide.

Bref. Je dois dire, malgré cette critique un peu virulente, que je suis quand même un peu triste que ce soit la fin, et qu'heureusement qu'on peut relire ou revoir tout ça. Mon rêve, là, maintenant, tout de suite, ce serait de revoir tous les films à la suite, après avoir relu tous les bouquins. Avec une chope de Bièraubeurre, évidemment.

PS : z'avez vu, j'ai choisi une affiche avec Voldy, dessus. Parce qu'il a un mérite : sans lui, il n'y aurait pas eu d'histoire.

samedi 16 juillet 2011

Lolita


Titre : Lolita
Auteur : Vladimir Nabokov
Genre : Histoire de vie
Appréciation : Bien

Résumé :
"Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l´école. Elle était Dolores sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita."

(quatrième de couverture)


Extrait :



La lumière de la salle de bains filtrait par la porte entrouverte ; de plus, une lueur squelettique diffusée par les lampes à arc dehors se glissait à travers les stores vénitiens ; ces rayons entrecroisés fouillaient l´obscurité de la chambre et révélaient la situation suivante.
Ma Lolita, vêtue d´une de ses vieilles chemises de nuit, était couchée sur le côté au milieu du lit, me tournant le dos. Son corps légèrement voilé et ses membres nus dess
inaient un Z. Elle avait mis les deux oreillers sous sa tête brune et ébouriffée ; une bande de lumière pâle passait en travers de ses vertèbres supérieures.
J'eus l'impression de me dépouiller de mes vêtements et de me glisser dans mon pyjama avec cette fantastique instantanéité que laisse supposer, dans une scène de cinéma, la suppression de la séance de déshabillage ; et j'avais déjà placé mon genou sur le rebord du lit quand Lolita tourna la tête et me dévisagea à travers les ombres zébrées.

L'intrus ne s'attendait évidemment pas à cela. Tout le pil-spil (un petit manège plutôt sordide, entre nous soit dit*) avait eu pour unique objet de provoquer un sommeil si profond qu'un régime tout entier n'aurait pu le troubler, et voilà qu'elle me dévisageait et m'appelait "Barbara" d'une voix pâteuse. Barbara, vêtue de mon pyjama qui était beaucoup trop étroit pour elle, demeura immobile en équilibre au-dessus de la petite somnambule volubile. Doucement, poussant un soupir désespéré, Dolly se retourna de l'autre côté, reprenant sa position initiale. Pendant deux bonnes minutes, j'attendis et demeurai tendu au bord de l'abîme, comme ce tailleur qui s'apprêtait à sauter de la tour Eiffel avec un parachute de sa fabrication il y a une quarantaine d'années. Sa respiration faible avait le rythme du sommeil. Finalement, je me hissai sur l'étroite marge du lit qui me restait, ramenai furtivement les petites bribes de draps qui s'entassaient au sud de mes talons glacés comme la pierre - et Lolita releva la tête et me regarda bouche bée."

Critique : Ce livre est comment dire, étrange, malsain, malsain très malsain, et ambigu. Je ne serais dire si j'ai aimée. Ou alors oui, j'ai aimée, dans le sens où j'étais plongée dans ma lecture du début à la fin. Mais le personnage principal est tellement malsain, pervers, il y a tout sauf de la netteté qui émane de cet homme qui n'a du désir que pour des fillettes comme Lolita, qu'il appelle des nymphettes, vision à laquelle il les perçoit. Pourtant, ce livre n'a rien de cru. Il est même sensuel à certains moments. Sensuel comme aux descriptions de ces petites "nymphettes", l´extrait ci-dessus en montre un parfait exemple. Et malgré un sujet qu'on pourrait qualifier peut-être de choquant (première parution, chers lecteurs, 1955, c'est évident que ce livre a du faire un gros scandale !), l'écriture reste soft, ne cherchant point à choquer le lecteur de quelques mots qu'on pourraient trouver dans ce genre de livre.
Je ne pourrais dire si le personnage principal est attachant, tellement il en dégage quelque chose de malsain, comme tous les pédophiles, bien que je n'en ai jamais croisés, fort heureusement.

Ce présent livre contient une nouvelle traduction, je n'ai pas lu l'ancienne traduction et je ne pourrais donc vous dire si cela change ou pas. Mais d'après ce que j'ai pu lire de l'introduction, la présente traduction diffère énormément :

"Face à une perversion comme la pédophilie, il devient plus malaisé de goûter sans réserve le plaisir esthétique que dispense généreusement cette œuvre. De sorte que cette traduction, indépendamment de ses différences, importantes comme on le verra, par rapport à la précédente, risque de constituer pour certains comme un nouveau texte, un nouveau roman. Certes, le présent traducteur n'a pas l´audace d´un Pierre Ménard, le personnage de Borges qui prétendait écrire un nouveau Don Quichotte alors qu'il ne faisait que produire une réplique exacte mot pour mot de l'original ; à travers lui, Borges tentait de montrer combien notre perspective de lecture pouvait changer si l'on considérait cet illustre roman comme une œuvre du XXe siècle."

Le style est propre, carré, il veut bien faire, le narrateur veut bien faire en racontant son histoire. Et des mots français dans un livre russe apparaissent trop souvent, comme si l'auteur a voulu étaler son savoir en laissant ça et là toutes sortes d'expressions françaises en italiques, si bien que pour les étrangers qui ne parlent pas français, ils risquent de ne rien comprendre les pauvres. Et dire que ce livre est russe, écrit par un homme russe et ne parle aucunement de la France. Je ne vois donc pas l’intérêt de remplir les pages d'expressions françaises en italiques.

Au final, un livre étrange. Je n'ai plus qu'à regarder le film !

vendredi 15 juillet 2011

(film) Harry Potter et les reliques de la mort - partie 2


Réalisé par David Yates
Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson

Date de sortie cinéma : 13 juillet 2011
Genre : Fantastique
Durée : 2h10

Synopsis : Dans la 2e Partie de cet épisode final, le combat entre les puissances du bien et du mal de l’univers des sorciers se transforme en guerre sans
merci. Les enjeux n’ont jamais été si considérables et personne n’est en sécurité. Mais c’est Harry Potter qui peut être appelé pour l’ultime sacrifice alors que se rapproche l’ultime épreuve de force avec Voldemort.

(Sources : AlloCiné)

Critique : Et voila je l´ai vu, j´ai vu l´ultime et dernière partie d´Harry Potter le jour de sa sortie au Chili, le 14 juillet, anglais sous-titré espagnol et un sourire plein d´enthousiasme malgré la première partie sur laquelle je m´étais bien défoulée. Alors que dire sur ce film, à part que je n´ai presque rien compris, m´aidant des vagues mots en espagnols que j´arrivaient à capter ou de ceux en anglais pour finalement comprendre l´essentiel, de plus que j´ai lu les livres, de plus que c´est un film, avec des images, et des dialogues, et du ton dans la voix, c´est évidemment beaucoup plus facile de comprendre le sens général !
Outre cette incompréhension de la langue (à propos, les voix anglaises de Harry Potter, j´adore, j´adhère, c´est autre chose que les voix pourraves en francais !), cette partie-ci de Harry Potter est un peu trop, comment dire, blockbuster à max, il y a des batailles dans tous les sens, ce n´est plus le début de Harry Potter quand c´était un être tout gentil et innocent. Et je trouve que le livre, le septième, l´ultime, ne présente pas autant de batailles et de vacarme que l´ai la version ciné. Oui, bien sur, c´est la fin, la fin du livre est détruite, bataillé par ce salaud de Voldemort, la fin du livre est superbe et je l´adore, mais le film... Le film, la dernière partie, présente trop d´action. Ce n´est plus à un Harry Potter qu´on à affaire ici, c´est un gros bloc d´action casi dénué de scènes calmes et sereines, scènes qui apparaissaient plus souvent dans les opus précédents. Ça m´a manqué ça, un peu de calme dans ce champs de vacarme (poète dans l´âme :-*). Mais bon, je vais arrêter un jour de critiquer Harry Potter ? Bah, là je vais plus pouvoir parce que en fait... c´est fini. Ouais. Quelqu´un a des mouchoirs ?Les couleurs sont belles, magnifiques, mais nickelles, propres, trop parfaites, trop travaillées à l´ordinateur. Le stylisme des fantômes n´est plus comme dans le premier film, ils ne sont plus transparents comme avant et sont moches moches et tout trafiqués de mocheté. Bref. La musique d´Harry Potter reste quand même quelque chose de tout simplement fabuleux.Et j´ai passé un bon moment, accentué par les interruptions de mon voisin "Te gusta ?", "Sii !", par les grands rires de nombreux spectateurs chiliens, par les "Wouuuuuuuuuuu" enthousiasmes à d´éventuelles scènes de baisers, les applaudissements, les rires quand Neville en courageux petit bonhomme tranche d´un coup d´épée... une tête... Les chiliens sont très enthousiasmes, les chiliens sont très joyeux. C´est ça qui est bien avec les chiliens.
Dix-neuf ans plus tard, Harry et Ron se sont transformés en adultes gros et moches. Mais c´est sympas de les voir vieillis, et c´est la partie oú j´attendais le plus avec impatience. Je ne suis cependant pas déçue !
J´ai beaucoup aimée toute la partie du passé de Lily et de Severus, le film rentre vraiment dans le cœur de Harry Potter, l´histoire, même si le livre contient plus de choses, j´ai aimée.

Mais les livres sont beaucoup mieux, beaucoup plus construits que les fiiiiiilms !!!
Maintenant, je peux le dire : c´est fini.

C´est finiiiiiiiiiiiiiiii !!!!

Les livres peuvent toujours êtres relus et relus, les films peuvent toujours être revus et revus, Harry Potter ne disparaîtra jamais ! Jamais ! Et plus tard, je ferais découvrir à mes enfants cet incroyable univers qui à transformé le monde. Je leur lirais les livres et ils tomberont immédiatement fan de Harry Potter, ce petit sorcier à lunette et à la cicatrice en forme d´éclair. Longue vie à toi Harry Potter :)