dimanche 19 juin 2011

Nocturno

Titre : Nocturno (tome 1)
Auteur : Tony Sandoval
Genre : BD
Appréciation : Bien

Résumé : Seck voit le corps de son père, mort depuis dix ans, diriger sa vie. Et il lui obéit.
Karen, elle, rêve de monstres gigantesques surgissant des flots, mais parvient malgré tout à garder les pieds sur terre pour deux, elle et Seck, rencontré au cours d'un concert de metal.
Mais Seck est fragile, et peu à peu tous les éléments se mettent en place pour provoquer en lui une lente descente au cœur des ténèbres.


Extraits
:


Nocturno cherche dans l'obscurité de la forêt…




http://i156.photobucket.com/albums/t13/torrox/Franco_Belge/20080204095923_3.jpg

Critique : Bon, je chronique une nouvelle BD qui met en scène des métalleux, mais Nocturno est diamétralement opposé à Nemi.
Cette BD est pour le moins singulière, mais dès les premières pages, on est happé par l'univers fantastique et magnifique de Tony Sandoval, par l'onirisme du cadre, du dessin même (qui rappelle un peu Rebecca Dautremer, mais en plus dark), et le style à la fois foisonnant et épuré de l'auteur.
Dans Nocturno, il y a de l'étrange, du fantastique, du surnaturel, et la Mort, partout. Il y a un mélange permanent entre les mondes du rêve et de la réalité.
L'histoire, au départ, est simple : Seck s'enfuit de chez son oncle, qui passe son temps à l'humilier, pour rejoindre un vieil ami, maintenant guitariste d'un groupe de metal. Il rencontre, à l'occasion d'un concours, une jeune journaliste venue interviewer les musiciens, et en tombe amoureux ; ils vont tout faire pour que son groupe gagne le concours.
De là, ça devient une véritable aventure humaine, selon l'expression consacrée, violente, triste et belle, un voyage dans le monde intérieur de Seck.

Ce premier tome en appelle inévitablement un second, que je tâcherai de trouver pour le chroniquer. En attendant, si vous voulez de la poésie sombre et du fantastique, ce qui ne fait jamais de mal à personne, courez à la librairie. Si vous avez de la chance, vous finirez avant que le libraire vous arrache à votre émerveillement pour vous faire payer 16 €.