mercredi 30 juin 2010

(film) When You're Strange

Réalisé par TomDicillo
Avec Johnny Depp, John Densmore, Robby Krieger

Date de sortie cinéma : 9 juin 2010
Genre : Documentaire musical
Durée : 01h30min

Synopsis : Utilisant uniquement des images d'archives tournées entre 1966 et 1971, le film dessine le portrait des Doors et de l'Amérique des années 60 avec l'urgence et l'immédiateté d'aujourd'hui.

(Source : Excessif.fr)


Critique : C'était un peu LE film de juin que je ne voulais pas manquer au cinéma. Parce que quand même, le Doors... ben, c'est géant, quoi. Je ne connaissais pas le groupe tant que ça au départ, vaguement leurs chansons Light My Fire et People Are Strange. C'est la culture de mes parents, et c'est toujours mieux que le reste de leurs goûts musicaux (David Byrne, par exemple). Et bien, après le film, j'ai eu envie d'écouter les Doors toute la semaine suivante — et c'est ce que j'ai fait.
C'est un film merveilleux. Une biographie, certes, mais en fait, c'est tellement empli de la musique extraordinaire et de la poésie des Doors qu'on ne dirait plus un documentaire. L'ambiance du film est colorée, un peu mélancolique, gracieuse, comme si on sortait d'un rêve éveillé. Le nom du groupe est inspiré des vers d'un poème de William Blake, et il sonne comme, justement, une porte ouverte sur une cité oubliée, le train flou pour l'infini, ou l'homme du bout du monde qui vous emmène encore un peu plus loin. C'est simplement un beau nom, comme une belle musique, comme un bel univers de grands enfants qui n'ont pas encore fermé la porte à leurs espoirs. Leur musique, aussi, est cette même idée de liberté, de rêve et d'enfance jamais terminée, un mélange de blues et de rock, un immense espoir.

L'histoire des Doors, admirablement racontée par Johnny Depp, est celle d'une grande rébellion, d'un grand merde, à tout, à tout le monde, à cette Amérique pourrie jusqu'à la moelle de sécurité, de richesses superficielles. Et aussi un immense hommage à la musique. Un peu ce que revendique le mouvement hippie, en plein essor à ce moment-là. Morrisson, surtout, est la liberté même, et ne peut pas supporter d'obéir. Il multiplie les exploits contre la morale, les condamnations à quelques mois de prison et les doigts d'honneur à la société. Le problème, pour le groupe entier, c'est que c'est la personnalité du chanteur qui déteint sur l'image du groupe, et qui fait se méfier les foules de leurs concerts où les gens ne viennent bientôt plus que pour voir Morrisson s'écrouler devant son micro à la fin de chaque chanson, complètement shooté.
Il n'en reste pas moins que leurs chansons sont d'une incroyable force, pour les raisons données plus haut, et que ce film donne envie de crier sa liberté, de pleurer sa joie de vivre loin des chaînes que lance la masse des gens bien-pensants, de remercier la Terre entière pour les secondes de bonheur depuis notre naissance, d'être heureux jusqu'à la fin du monde et de jouer de la guitare (aussi). Pas de se droguer, par contre, quand on voit que Morrisson a été le troisième à mourir à 27 ans après Janis Joplin et Hendrix. D'une crise cardiaque, certes, mais les drogues devaient bien y être pour quelque chose. Bon, à l'époque, drogue et rébellion allaient un peu ensemble. Maintenant, mieux vaut fumer le moins de shit possible pour pouvoir se rebeller plus longtemps ;-)
Non, vraiment, ce film est un véritable hymne, et on se dit qu'on est tout petit face à ces gens qui ont, eux, osé dire ce qu'ils pensaient haut et fort (bien qu'ils soient un peu tarés, il faut l'admettre). En sortant de la séance, vous avez envie de chanter Riders on the Storm à tue-tête, de rire parce que la vie est trop courte mais que pour l'instant vous n'en avez rien à faire et de serrer la main à tous les gens qui sortent avec vous de la salle en leur demandant comment ils ont trouvé le film. Vous êtes simplement heureux, parce que vous avez passé une heure et demi avec du rock génial dans la tête et que les images sont belles. Elles sont belles de joie de vivre, de la-mort-n'est-pas-pour-tout-de-suite. Elles sont crues, réelles. Le seul truc que je trouve un peu dommage, c'est que Jim Morrisson est omniprésent. Bien sûr c'est lui qui donne son âme au groupe (il a publié des recueils de ses poèmes), mais les autres, John Densmore, Robby Krieger et Ray Manzarek, ne sont pas mineurs dans le groupe. Je veux dire, ils ne font pas qu'accompagner Morrisson. Ce sont de super musiciens, et ils le soutiennent véritablement, dans la musique comme dans la vie.


lundi 28 juin 2010

(film) Brothers


Réalisé par Jim Sheridan
Avec Jake Gyllenhaal, Tobey Maguire, Natalie Portman

Date de sortie cinéma : 3 février 2010
En DVD depuis le : 3 juin 2010
Genre : Drame
Durée : 01h45min

Synopsis : Sam & Grace forment un couple parfait et sont les parents de deux petites filles. Sam est envoyé par l'ONU en mission à l'étranger et confie à Tommy, son frère tout juste sorti de prison, le soin de s'occuper de sa famille. Lorsque Sam est porté disparu et présumé mort, Tommy et Grace se rapprochent contre toute attente. C'est alors que Sam revient du front...

Source : AlloCiné

Critique : Ce film m'a fait sourire. Ce film m'a fait pleurer. J'ai douté tout du long sur Tobey Maguire (qui joue le rôle de Sam). Je connaissais cet acteur. Où l'avait je donc vu ? J'ai cru que je l'avait vu dans Prison Break jouant le rôle de Mickaël Scoffiel. Je doutais, ça ne pouvait pas être lui avec ses oreilles décollés, pourtant il lui ressemble, mais pas tout à fait... Cet acteur à une mimique que j'ai déjà vu quelque part... En tapant sur Internet, je me suis aperçu que c'était l'acteur qui jouait dans Spiderman... Honte à moi, je ne sais même pas reconnaitre un acteur... Et dans le film, je me suis aperçu que je le trouvait beau, ce petit benêt qui joue dans Spiderman...

Les personnages étaient tous géniaux. Nathalie Portman (Grace) était si belle et Jake Gyllenhaal (Tommy) quand à lui... wouaah, l'acteur qui joue dans Le secret de Brokebak Mountain, je l'ai reconnu tout de suite celui là, mais qu'est ce qu'il est beauuuu !

Le film est très émouvant. Les scènes en Afghanistan sont terribles. On a envie de pleurer aux côtés de Nathalie Portman quand on apprend qu'une certaine personne est morte, on y croit pas et on a bien raison. On affiche un immense sourire quand on revoit Sam qui réapparaît, éméché, en Afghanistan.
Ce film nous fait sourire aussi, avec les deux petites filles si mignonnes, si innocentes, cette famille si belle... Sam est très flippant mais j'ai adoré ce personnage, autant que les autres d'ailleurs. Quand il fini par péter les plombs, on a envie de pleurer...

Je ne m'attendais pas à un film si dramatique mais je suis bien contente de l'avoir vu :)

Un très bon film qu'il faut regarder avec des mouchoirs à nos côtés...

Attention, la bande-annonce révèle absolument tout !


mercredi 23 juin 2010

(film) 8 miles


Réalisé par Curtis Hanson
Avec Eminem, Kim Basinger, Mekhi Phifer

Date de sortie cinéma : 26 février 2003
En DVD depuis le : 26 août 2003
Genre : Drame, Musical
Durée : 01h51min

Synopsis : A Detroit, en 1995, Jimmy Smith Jr. a des rêves plein la tête, mais il lui manque encore les mots pour les exprimer. Sa vie d'adolescent se déroule entre banlieue blanche et quartiers noirs, le long de cette ligne de démarcation que l'on nomme 8 Mile Road. En dépit de tous ses efforts, Jimmy n'a jamais franchi cette barrière symbolique et continue d'accumuler les déboires familiaux, professionnels et sentimentaux. Un jour, il participe à un clash - une joute oratoire de rappeurs - où il doit faire face à Papa Doc, le chef de la bande des " Leaders du Monde Libre ". Paralysé par le trac, il reste muet et doit quitter la scène sous les huées de la foule. Cette nouvelle humiliation l'oblige à un salutaire examen de conscience. Quelques jours plus tard, Jimmy se retrouve forcé de tenter un come-back...

Source : AlloCiné

Critique : 8 miles. Un film qui raconte la vie du rappeur Eminen. Un film très noir que nous avons vu en cours de français. Curieux que la prof de français passe ce genre de film. Mais je trouve que c'est génial. Un film qui se passe dans une banlieue Américaine au État-Unis dans un quartier de noirs où Eminen est le seul blanc.
Gros point faible qui n'a rien à voir avec le film : la qualité de l'image sur les ordi était pourrie, c'était saturé, avec des gros carré. Et le dialogue passait après que le gars est ouvert la bouche...
La version française était bizarre aussi. Ce n'était pas entièrement traduit si bien que de temps en temps on entendait des mots en anglais.

Autre truc aussi, vers la fin, la prof a zappé une scène où Eminen et une fille commencent à se déshabiller --' Elle est passé directement à la scène finale car on avait une question à répondre dessus... Bref, plusieurs point en moins.
J'ai été très surprise que la prof de français nous est passé ce film car il n'est pas tout rose et puis vu le langage qu'il y a dans le film, pour une prof de français ça ne le fait pas. A la fin elle a quand même dit : "Je ne me rappelais pas que le langage était si grossier".

Eminen était très touchant, et beau en plus, je trouve. Il jouait très bien son propre rôle. Le rap au départ sont des échanges d'insultes. Eminen se fait connaître dans des "combats" de rap entre deux personnes.
Bref, c'est un super film que j'aimerais bien revoir en meilleure qualité et parce que je ne l'ai pas vu en entier. Il convient aussi bien aux amateurs de rap qu'aux moins fan. Ce qui sont moins fan vont bien finir par écouter Eminen tellement le personnage est attachant :-)

Eh oh, c'est le 100ème message :)

Critique réécrite le 26/09/2010 : Maintenant que j'ai revu ce film en DVD tout propre tout beau en VO avec de belles couleurs et des images qui ne se sacadent pas, en entier, sans scènes coupés et bien... j'ai adoré, c'était super, l'image était belle, Eminen était à tomber par terre et les chansons étaient tout simplement génial. Bref, voilà, rien à redire, j'ai adoré, adoré cet univers noir, adoré cette histoire glauque, adoré les battles et la fille, adoré Eminen qui était si touchant, si beau, adoré, adoré tout court. Un film qui donne envie d'écouter Eminem le restant de nos jours, le restant de notre vie. Voilà.



mercredi 16 juin 2010

(BD) Dans mes yeux


Titre : Dans mes yeux
Auteur : Bastien Vivès
Genre : Histoire de vie
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : Une rencontre à la bibliothèque, une jeune fille à la chevelure flamboyante, quelques sourires et une histoire d’amour qui commence. Et le lecteur, séduit lui aussi, prend la place de l’amoureux (on suppose en tout cas qu’il s’agit d’un garçon) et suit, à travers son regard, les évolutions, les minauderies, les tracas et les hésitations de cette adorable et parfois superficielle étudiante.

Source : Bande dessinée info


Extrait :
Critique : Ce sont tout d'abord les dessins qui m'ont séduit. De très beaux dessins au crayon de couleur avec de temps en temps, un trait noir pour les mettre en valeur. Mais qu'est ce qu'ils sont beaux ! J'ai du mal à croire que rien qu'avec des crayons de couleurs, ont peu faire des choses si minutieuses. Moi qui dessine, je repère tout le temps des bandes dessinées dont les dessins me plait. J'adorerais dessiner comme ça. C'est si fin, si beau, si minutieux... Et le dessinateur n'a que 24 ans... De temps à autre, les dessins deviennent grossiers, floutés, avec des couleurs qui ne sont pas mélangés, comme sur la couverture du livre. Cela m'a un peu dérouté, et mes yeux n'ont pas bien supportés, mais en même temps ont voit comme est fait le dessin.

L'histoire quand à elle est simple, séduisante, touchante. C'est plutôt le regard qui est important. Une jeune fille qui nous regarde, nous, lecteur, se transformant en jeune homme dont elle va tomber amoureuse. J'ai adoré cette procédure si particulière, même si parfois ce n'est pas très compréhensible. C'est en fait le regard de l'autre, du garçon qu'elle a devant les yeux qui est dessiné. Alors forcément, quand ils s'embrassent, on ne comprend pas trop. On voit un gros trou noir qui se referme sur une bouche, qui est en fait la bouche du gars.

Il y a la jeune fille aussi. Ses expressions, ses gestes, ses postures sont si vraies. En lisant cette BD, on se croirait dans la vraie vie. On a l'impression que cette jolie rouquine existe vraiment, grâce à ses gestes, à ses expressions, à ses postures. C'est vraiment impressionnant. L'auteur a du en contempler des filles ;-)

Juste un dernier truc. La fin. Elle reste en suspend, on a l'impression que l'histoire n'est pas fini et j'ai été déçue qu'elle se finisse...

Bref, j'ai vraiment adoré cette BD, et je me répète, les dessins sont magnifiques. A lire absolument !

mardi 15 juin 2010

Le coeur sous le rouleau compresseur


Titre : Le cœur sous le rouleau compresseur
Auteur : Howard Buten
Genre : Histoire de vie, littérature adulte
Appréciation : J'ai adoré

Résumé : "Je ne suis pas normal. J'ai fait un truc à Jessica et du coup on m'a mis très longtemps dans un hôpital. En fait, c'était seulement une année, mais pour les enfants, les années c'est long."
C'est toujours long pour qui vit un grand amour. Six ans ont passé depuis Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué. Gil et Jessica ont grandi. Les Roméo et Juliette du Michigan se retrouvent, adolescents. Leur amour fou poursuit son cours sur les rives de l'âge adulte. Mais le rêve va se heurter aux caprices de la réalité. "C'est moche de ne pas réaliser ses rêves. Et puis parfois, quand on les réalise, c'est encore pire..."
Psychologue clinicien, spécialiste des enfants autistes et clown, créateur du personnage de Buffo, Howard Buten nous livre un roman empreint de cette tendresse cruelle qui est sa marque.

Extrait :

Je crois que j'ai seulement baissé la tête pour la voir et que sa bouche s'est trouvée là, ou peut-être bien que ça s'est passé autrement. Ses lèvres étaient comme des oreillers, le genre dans lequel la tête s'enfonce sans jamais toucher le matelas. J'ai gardé les yeux ouverts mais elle avait fermé les siens. Elle les a ouverts une fois et nous nous sommes vus, et puis nous les avons fermés tous les deux. Un instant, j'ai cru que le vent avait ouvert la fenêtre, mais elle était fermée bien sûr quand j'ai levé les yeux.
Jessica a tourné mon menton vers elle.

- Qu'est ce que tu regardes ? a-t-elle dit.
Elle m'a embrassé encore puis elle s'est arrêtée pour regarder ma figure. Je l'ai embrassée. Des fois, je pense que je suis dans un film et que je me regarde marcher. Et puis au premier mouvement, j'oublie. Le froid du dehors embuait les vitres.

"Je me demande qui est là-dedans en ce moment, elle a dit. En ce moment même, dans ma chambre.

- Ce n'est plus ta chambre.

- C'est juste.

- En fait, c'était notre chambre. C'était devenu notre chambre, je veux dire, au bout d'un certain temps.

- Oui.

- Et maintenant nous n'avons pas de chambre.
- C'est cette voiture notre chambre. Pourquoi as-tu ouvert les yeux ?

J'ai dit :
- Pour être sûr que tu es vraiment là.

Elle a touché mes lèvres encore, ses doigts avaient goût d'orange.

- Je suis vraiment là.

Critique : Ce livre est la suite de Quand j'avais cinq ans je m'ai tué et il est totalement différent. On ne dirait absolument pas que c'est la suite. Tout d'abord, à cause de son grand changement de style, pas du tout le même que dans Quand j'avais cinq ans je m'ai tué, car Gil et Jessica ont grandi. C'est ce style qui fait que le livre est totalement différent. J'ai trouvé cela dommage. Cependant, le livre était très bien écrit, rien à dire, et j'ai même aimé la façon comment c'était écrit, nostalgique.
Oui, l'histoire est nostalgique, et ce n'est surement pas étonnant car Gil et Jessica se retrouve après six longues années. Ils réapprennent à se connaitre, ou plutôt ils apprennent à se connaître car leur relation est compliqué, ambigüe, très bien décrite, très bien écrite, géniale et déroutante.
On lit ce livre en oubliant presque que c'est la suite d'un livre. Ce sont des éléments de l'histoire qui nous ramène au précédent tome.
Le cœur sous le rouleau compresseur n'est pas un livre dont je vais crier sur tous les toits. Il était bien écrit, l'histoire était chouette, mais voilà, je m'attendais plus à un truc qui se rapprochait de Quand j'avais cinq ans je m'ai tué.

Ne vous attendez pas à une suite bien comme il faut, avec exactement le même style et tout. Non. Voilà, je vous dit juste ça, maintenant vous pouvez le lire si vous voulez :-)

samedi 12 juin 2010

(film) Robin des bois


Réalisé par Ridley Scott
Avec Russell Crowe, Cate Blanchett, Max von Sydow

Date de sortie cinéma : 12 mai 2010
Genre : Aventure , Action
Durée : 2 h 20 min

Synopsis : À l’aube du treizième siècle, Robin Longstride, humble archer au service de la Couronne d’Angleterre, assiste, en Normandie, à la mort de son monarque, Richard Coeur de Lion, tout juste rentré de la Troisième Croisade et venu défendre son royaume contre les Français.
De retour en Angleterre et alors que le prince Jean, frère cadet de Richard et aussi inepte à gouverner qu’obnubilé par son enrichissement personnel, prend possession du trône, Robin se rend à Nottingham où il découvre l’étendue de la corruption qui ronge son pays. Il se heurte au despotique shérif du comté, mais trouve une alliée et une amante en la personne de la belle et impétueuse Lady Marianne, qui avait quelques raisons de douter des motifs et de l’identité de ce croisé venu des bois.
Robin entre en résistance et rallie à sa cause une petite bande de maraudeurs dont les prouesses de combat n’ont d’égal que le goût pour les plaisirs de la vie. Ensemble, ils vont s'efforcer de soulager un peuple opprimé et pressuré sans merci, de ramener la justice en Angleterre et de restaurer la gloire d'un royaume menacé par la guerre civile. Brigand pour les uns, héros pour les autres, la légende de "Robin des bois" est née.

Sources : AlloCiné

Critique : J'ai gardé le synopsis d'Allo Ciné qui est bien trop fastidieux et dont je n'ai presque rien compris, car en temps général, je suis incapable de résumé les films. Alors je laisse celui-ci que je ne vous conseil pas de lire. Regardez plutôt la bande-annonce qui est tout en bas du message.

Alors voilà. Je dirais que cette version là de Robin des Bois est un bon film. Les couleurs sont très belles, la musique est génial, on se plonge dans cet univers de Moyen-Age que j'adore, avec des châteaux fort, des épées, des arcs, des batailles impressionnantes qui partent dans tous les sens - c'est bien les Américains ça^^, une histoire d'amour, un héros gentil à la bonne bouille qui sait tout faire, une Cate Blanchett belle comme le jour, une histoire bien ficelé, un méchant gros salopard et résultat : un univers incroyable et un film de Moyen Age qui est réussi.

Cependant, il y a quand même une petite lacune dans cette histoire d'avant Robin des bois, qui ne peut pas se passer après, quand Robin des Bois est un hors la loi...

Le générique de fin était incroyablement bien fait. Robin des bois en peinture qui bouge, cela fait de tels effets... En plus avec la musique, cela va parfaitement bien ensemble. Je vous laisse regarder, je vous laisse découvrir...

Si je dit à mon petit frère de 3 ans que j'ai vu Robin des Bois, il va être jaloux :p

vendredi 4 juin 2010

Sans Abri


Titre : Sans Abri
Auteur : Robert Swindells
Genre : Histoire de vie, littérature adolescente
Appréciation : J'ai adoré

Résumé : Link n'a pas quinze ans et il raconte l'histoire d'une vie pas comme les autres : après avoir été chassé du foyer familial par un beau-père violent et alcoolique, il devient très vite un SDF. Sans maison, sans amis, sans ressources et sans espoir.
Les nuits sont courtes, la mort rôde.
Refuge, un policier à la retraite, a décidé de nettoyer la ville à sa manière. Alors que les disparitions se succèdent, les chemins de Link et de Refuge vont se croiser.
Sera-t-il le prochain sur la liste du tueur ?

(résumé repris du livre)

Extrait :

Si vous pensez que pour dormir dehors il suffit de trouver un endroit bien au sec à l'abri des flics, vous vous mettez le doigt dans l'œil.
C'est pas de votre faute. Tant qu'on ne l'a pas vécu, on ne peut vraiment pas savoir à quoi ça ressemble. Pour vous faire comprendre ce que c'est vraiment, dormir dehors, il faut que je vous décrive le déroulement d'une nuit complète. Celle-ci, dans l'alcôve du Vaudeville Theatre, n'est pas un bon exemple, car ce soir-là, nous étions deux. C'est beaucoup plus dur quand on est seul.
D'abord, on choisit son point de chute. En général, (sauf si vous avez la chance d'atterrir dans un squat ou une maison abandonnée) le sol est cimenté, recouvert de briques ou de dalles. En d'autres termes, il est dur et froid. On est toujours un peu à l'étroit. Surtout dans les entrées de boutiques. N'oubliez pas qu'en hiver on est à moitié gelé avant même de s'être assoupi. En tout cas, pour commencer, on se contente de l'endroit qu'on a trouvé et on déroule son sac de couchage pour s'y glisser.
Paré pour la nuit ? Peut-être et peut-être pas. Souvenez-vous de ma première nuit. Le grand baraqué qui m'a jeté dehors et m'a volé ma montre. ce genre de truc peut se produire à tout moment, et il y a même pire. Un vieil alcolo, ou même un chien, peut vous pisser dessus. Ce arrive tout le temps : la chambre de quelqu'un devient l'urinoir d'un autre. Il arrive aussi qu'une bande de minets pleins de bière vous agresse. Quand ils s'emportent, ces gars-là peuvent vous tuer. Il y a aussi les types qui cherchent de jolis garçons qui seraient prêts à coucher avec eux pour de l'argent. Enfin, il y a des mabouls qui vous planteraient un couteau dans le bide pour prendre votre sac de couchage."

Critique : Ce livre nous entraîne dans le milieu des SDF, on y découvre leur vie, et c'est cela qui est intéressant, de plus que je suis très sensible à ce sujet et ça me brise le cœur de voir tous ses SDF dans la rue, comme toutes les personnes qui ont un cœur :).

C'est une fiction et non une biographie, et la narration est alterné entre deux personnages : Refuge et Link, mais le personnage de Link est celui qui apparaît le plus souvent. Le style est simple, beau, bien écrit, rien à dire.

C'est une très belle histoire d'amitié, triste, mais qui, en fin de compte n'est pas si triste que ça, malgré le sujet un peu dur. C'est un petit livre à dévorer assis dans un hamac à l'ombre, au printemps.

Petite


Titre : Petite
Auteur : Geneviève Brisac
Genre : Histoire de vie, littérature adolescente
Appréciation : J'ai adoré

Résumé : Nouk est anorexique. C'est ainsi qu'on nomme sa maladie. Mais la souffrance, comment la nommer ? Le plus grave, c'est peut-être le plaisir inavouable d'être la plus forte, et de mentir, mentir, mentir jusqu'au vertige. Un jour, Nouk est enfermée dans une clinique où l'on s'applique, méthodiquement, à la briser. La jeune fille semble se soumettre. Mais elle reste indomptée. Si elle guérit, ce sera par d'autres voies.

(résumé repris du livre)

Extrait :
Peu à peu les choses deviennent visibles. Peu à peu, les gestes secrets, répétés suffisamment souvent, pendant suffisamment longtemps, sont pris au filet de l'attention de ceux qui vous entourent. Toujours. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas quand, ni comment, mes parents m'ont vue.
Il me semble, contrairement à mon professeur d'histoire adorée, qu'ils ne m'en ont rien dit.
Ils n'ont pas dit comme tu as maigri, ma fille. Ni que t'arrive-t-il ? Peut-être ont-ils eu d'autres mots, dont je ne me souviens pas. On écrit avec ce qu'on a oublié. je suis le chemin de ces années à tâtons, ce sont mes petites années noires, je ne me souviens presque pas des faits, je les invente peut-être. Je me souviens des détails, des objets, de gestes, et de mon mal comme si c'était aujourd'hui. En écrivant ces lignes, alors que presque trente ans ont passé, j'ai peur, je le fais parcimonieusement, avec une prudence excessive. Je le fais parce qu'il me semble que c'est nécessaire.
Je ne peux évoquer ces années-là sans peur, ni sans honte, ni sans que mon cœur batte, idiotement, trop fort.
Ils n'ont rien dit. Je peux imaginer qu'ils ont été voir un médecin. Notre fille se tait, évite la table familiale. Notre fille ne mange presque plus rien, elle maigrit beaucoup. Je n'imagine pas qu'ils aient parlé de mes seins qui ne poussaient pas. Des règles qui n'étaient pas apparues, alors qu'elles m'étaient depuis si longtemps promises par ma mère. Elle m'en avait parlé, avec difficulté, je ne pense pas que cela lui était facile. Il était question de coton à se mettre entre les jambes. J'ai vu de ce sang sur les bords de cuvette des toilettes, et je n'en aime pas l'odeur, aurais-je pu dire, dans un monde où j'aurais dit ce que je pensais. ce monde n'existera, je le crains, jamais. Malgré des avancées et des sorties téméraires, à cause de retraites souvent anticipées.
Le docteur est un homme expérimenté, un grand professeur qui a vu des milliers d'adolescentes torturer leurs parents. Il dit qu'il faut des attentions particulières à cette jeune fille, s'en occuper, la rassurer. Peut-être s'avance-t-il sur un terrain personnel, j'en doute. Il donne des fortifiants, de la Frubiose, des comprimés qui donnent faim."

Critique : J'ai beaucoup aimé ce petit livre très bien écrit. Nouk est très touchante, on se place de son côté, elle qui n'écoute pas les gens qui veulent lui faire du bien. Elle les décrit comme des personnages méchants et on est tout a fait d'accord avec elle. On se met entièrement de son côté, tellement elle est touchante, gentille. Même si je ne voudrais jamais au grand jamais devenir anorexique, rassurez-vous ;-) L'écriture est belle, simple, écrite au point de vu de Nouk, passant de la première personne à la troisième. C'est assez étrange mais cela donne un très beau style qui s'écoule parfaitement bien. Un très beau livre qui nous apprend que la médecine n'est parfois pas la meilleure façon pour soigner.