mercredi 24 août 2011

(film) La Planète des singes : les origines


Réalisé par Rupert Wyatt
Avec
James Franco, Freida Pinto, John Lithgow

Date de sortie cinéma : 10 août 2011
Genre : Science fiction, action, aventure
Durée : 1h50

Synopsis : Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire.

(Sources : AlloCiné)


Critique : La Planète des singes : les origines est l'un de ses films qui ne peut pas avoir de critique approfondi. La raison est simple : c'est un bockbuster américain qui ne cherche point à créer quelque chose d'original. Mais cela n'empêche pas le fait que j'ai adoré ce film. L'histoire est prenante, tout à fait superbe car ce n'est pas la planète des singes qu'on a affaire ici, mais ses origines comme l'indique le titre. Et c'est fascinant.
On suis comment tout cela a commencé, la création de ce produit testé sur des chimpanzés. Le beau et jeune docteur en héros parfait, joué par James Franco tout simplement sublime qui accueille un chimpanzé chez lui et alors voilà, je ne vous dis pas la suite ce serait du gâchis. Mais l'histoire est simplement et intensivement prenante, on n'ose plus lâcher nos pupilles de l'écran géant qui se martèle pour qu'on en ai plein la vue. Et les singes, ses chimpanzés intelligents qui sont les héros de cette histoire, sont incroyablement bien fait, car ce ne sont pas des vrais hein, ils sont en images de synthèses. Et leurs expressions sont divinement bien réalisées, ceci dit étant normal puisque les singes ont étés réalisés en motion capture.
Quel plaisir de revoir la joli tête de blondinet de notre cher Tom Felton, jouant le rôle de Drago dans Harry Potter, personnage que j'adore absolument. Et quel bonheur de le voir dans un autre film sous un personnage différent. Toujours ici, on retrouve son goût pour jouer les méchants. Et dans La Planète des singes : les origines, il est super.
Pour tout vous dire, je n'ai pas vu les anciens films de
La Planète des singes. J'ai juste vu celui de Tim Burton.

Avec un James Franco sexy comme tout,
La Planète des singes : les origines est un film spectaculaire avec une histoire incroyable et prenante. Une bonne séance.

Vu en version français, mais bande-annonce en version originale. C'est quand même mieux.



mardi 23 août 2011

Trudi la naine


Titre : Trudi la naine
Auteur : Ursula Hegi
Genre : Historique
Appréciation : Génial

Résumé : "Enfant, Trudi Montag croyait que chaque être humain savait ce qui se passait dans la tête des autres."
Trudi Montag vit à Burgdorf près de Düsseldorf. Trudi est naine. Souvent seule, sujette à mille et une brimades, elle passe son temps à observer ceux qui ne la voient pas. Jour après jour, Trudi raconte les autres, leurs secrets les plus sombres et les plus inavouables. Au fur et à mesure que s'accroît le pouvoir d'Hitler, elle nous dit ce que chacun choisit de se rappeler ou d'oublier. La résistance à la barbarie pour les uns, le mensonge et la compromission pour les autres. De la défaite de 1918 jusqu'au silence collectif de la période nazie, c'est tout un pan de l'histoire allemande qu'évoque Ursula Hegi au fil d'une narration éblouissante et audacieuse.

(résumé repris du livre)

Extrait :
Trudi l'enlaça de ses deux bras et lui serra fort le cou. La fourrure de renard lui chatouilla le menton. Elle aurait bien aimé appeler Mme Abramowitz par son prénom, Ilse, tellement plus joli qu'Abramowitz, mais les enfants devaient appeler les adultes par leur noms de famille et leur donner du Sie - le "vous" de politesse. Seuls les enfants avaient droit aux prénoms et au du - le "tu" familier. C'était d'ailleurs un des bons côtés de l'enfance. Beaucoup d'adultes s'appelaient mutuellement par leurs nom de famille pendant toute leur vie, et, s'ils acceptaient de passer aux prénoms, ils devaient au préalable faire bras dessus bras dessous devant une bière ou un schnaps avant d'oser le tutoiement.
"Vas-y, Trudi, insista Mme Abramowitz. Raconte-nous ta blague.
- C'est une histoire sur saint Pierre." Trudi essaya de se rappeler la blague qu'elle avait entendu raconter, un mois plus tôt, par Emil Hesping à Leo, le jour où il était venu à la bibliothèque pour annoncer qu'il dirigerait un autre club de gymnastique à Düsseldorf, un club plus grand que celui de Burgdorf et appartenant au même homme, qui lui avait proposé d'ouvrir des clubs aussi loin qu'à Hambourg ou Cologne.

"C'est l'histoire de la Vierge Marie, commença Trudi, qui décide de passer trois semaines sur Terre. Alors saint Pierre exige qu'elle lui écrive toutes les semaines... La première semaine, elle raconte qu'elle a vu trois églises et deux musées, et elle signe sa lettre "Vierge Marie"..."

Le docteur Rosen, qui venait d'entrer dans la cuisine, haussa un élégant sourcil. Eva, avec ses grands yeux alertes, était agrippée à la ceinture de sa mère. Trudi l'avait déjà vue souvent - elle ressemblait à sa mère, longs poignets et bouclettes noires - mais ne lui avait jamais parlé, ne s'était même jamais approchée d'elle aussi près. Si elle rêvait bien d'une chose à cet instant, c'était d'être aussi grande qu'Eva.
Trudi la regarda droit dans les yeux. "Dans la deuxième lettre, lui dit-elle, voilà ce qu'elle écrit : "Cher saint Pierre, j'ai voyagé en train et sur un ferry-boat." Elle signe encore une fois la lettre "Vierge Marie". Mais la troisième lettre..." Elle s'arrêta de parler, espérant de toutes ses forces qu'elle raconterait la fin dans le bon ordre, histoire de voir Eva rigoler autant qu'Emil Hesping et son père l'avaient fait. C'était d'ailleurs comme ça qu'elle avait compris qu'il s'agissait d'une bonne blague, même si elle n'en avait absolument pas perçu l'aspect comique.
"Donc la troisième lettre dit ceci : "Cher saint Pierre, je suis allée dans une taverne et j'ai dansé avec un marin." Et cette fois-ci, la lettre est signée "Marie"." Elle attendit que le rire fuse, mais le seul son qui parvint à ses oreilles fut une quinte de toux sèche émise par Mme Weiler. La cuisine était plongée dans le silence. Un silence écrasant. Avait-elle oublié de raconter une partie de la blague ? Non. Quelque chose n'allait pas. Elle avait fauté. Il faisait très chaud dans la maison, chaud et leu à cause de la fumée des cigarettes, bien que les fenêtres fussent ouvertes.

Mme Immers chassa une mouche qui s'était posée sur la compote de fruits.

"Je ferais bien de jeter un œil sur la salade de pommes de terre.
- Je vais vous aider, proposa Mme Blau.
- Monsieur Hesping..." dit l'une des femmes.

Tout le monde se tourna vers la porte, dans l'embrasure de laquelle se tenait Emil Hesping, vêtu d'un costume neuf, le genre de neuf qui n'a encore jamais été porté. Les faux plis de son pantalon noir étaient impeccablement repassés, ses boutons de manchette en perle étincelaient. Il ressemblait à un jeune marié le jour de ses noces - sauf que tout le monde savait pertinemment qu'il était le premier à se moquer des gens qui se marient et à enfreindre le sixième commandement, alors même que son frère était évêque.

Il souleva Trudi. Malgré le sourire qu'il avait aux lèvres, elle comprit qu'il avait pleuré, tant ses yeux étaient rouges. "Je vais te raconter une blague que les petites filles peuvent raconter. A toi aussi, Eva." Il prit la main de la petite fille. "Voilà, c'est l'histoire d'un professeur qui a une chienne, Schatzi, à qui il interdit de se coucher sur le canapé. Mais, chaque jour, lorsqu'il part pour son école, Schatzi saute sur le canapé et dort dessus toute la journée. Et quand le professeur revient le soir à la maison, la chienne a beau être couchée par terre, il sait très bien qu'elle a dormi sur le canapé. Pourquoi ?"


Critique : Les mots ne viennent pas pour critiquer ce livre. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il est magnifique. Tout simplement magnifique. Et le style l'est encore plus. Une histoire d'identité sur la différence d'un petit bout de femme ô combien touchant et attachant, si vivant, si criant de vérité et bien trop humain, qui se cherche pour essayer de comprendre sa différence pour peut-être l'accepter, dans un monde que Trudi ne comprend pas, au milieu d'une Seconde guerre mondiale qui s'étoffe petit à petit qu'Hitler prend le pouvoir. Et cette période de l'histoire décrite avec soins, passant par toutes ses étapes, ô combien fascinantes, est merveilleusement bien contée.
Ursula Hegi creuse dans Trudi la naine, un univers entier où chaque personnages sont des personnes à part entières, avec des secrets, des rêves et des mensonges, si vivantes. Elle creuse un monde envahit par le quotidien Allemand qu'on déguste avec délice. Et c'est dans cette terrible période historique qu'on découvre comment chaque personnage choisi de réagir.
La fin laisse à son goût, et quand on tourne la dernière page, le livre entre les doigts, on ne peut s'empêcher de rester la bouche grande ouverte, laissant un peu de temps avant de digérer ce livre de 730 pages qui se lit comme une merveille.
Au final, tout ce que je peut dire c'est qu'après avoir lu ce livre, vous n'allez plus regardez les nains de la même façon.

Un livre magnifique, touchant et beau, à lire immédiatement.

dimanche 7 août 2011

Les terribles aventures du futur Capitaine Crochet


Auteur : J. V. Hart
Genre : Aventure, Ados
Appréciation : Bof

Résumé : Comme le titre l'indique, J. V. Hart a imaginé l'adolescence du méchant de Peter Pan. Celui-ci, fils bâtard d'un lord anglais, est envoyé au collège d'Eton, à la discipline draconienne et conservatrice. "Anticonformiste", il se fait rapidement un nom en défiant toute autorité, toute règle établie, et en inventant des techniques pour résister au fouet. Garçon fascinant et hautain, il est connu sous le nom de Roi Jas par ses partisans, James Matthew Bâtard ou le mutant pour ses ennemis.
Mais quel qu'il soit, James rêve d'une île imaginaire, une ile parfaite. Et de la clé de la puissance : l'immortalité.


Extrait :

Retirez votre chapeau en présence de vos supérieurs.
Sherry tapota du bout de sa canne le couvre-chef posé de guingois sur la tête de James. James ôta docilement l'objet incriminé, en notant mentalement que la tradition de se découvrir devant un interne ou un pope serait la première à disparaître quand il aurait établi un ordre nouveau à Eton.
— Pardonnez-moi. Je n'avais pas remarqué que j'étais en présence de supérieurs.
— C'est précisément pour cela que vous avez été convoqué ici, M.O.B James Matthew.
Sherry brandit sa canne devant lui et la courba des deux mains.
— Expliquez-nous pourquoi vous bafouez l'honneur des traditions de cette institution. Expliquez-nous pourquoi vous êtes un élément terriblement perturbateur…
Du coin de l'œil, James aperçut l'intimidante rangée de cravaches et de cannes dressées derrière le billot, d'un aspect plus cruel les unes que les autres.
— Je vous parle, oppidan. Avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ?
Sherry lui tapota le menton avec sa canne, redressant les yeux furibonds du garçon à la hauteur de ceux de son bourreau.
— Pleutre, murmura James.
— Quoi ? Je ne tolérerai plus votre impertinence, rétorqua Sherry.
— Votre mère est au courant que vous êtes un pleutre ?
James, les lèvres pincées, afficha ce sourire insolent qui devenait rapidement sa marque de fabrique.
— Je vais vous faire passer l'envie de sourire. Une bonne correction vous rendra plus sage, répondit Sherry en agitant sa canne.
— Je ne dédaigne jamais une expérience qui peut s 'avérer instructive.


Critique :
J'aime bien les histoires de méchants élégants et froids, qui me fascinent et me rendent obligée d'éprouver pour eux un peu voire beaucoup de sympathie. De ce coté, là, c'est assez réussi. J'en veux maintenant à mort aux studios Disney pour avoir, dans leur lamentable adaptation de Peter Pan en dessin animé, montré Crochet comme laid, stupide et craintif. Et dire que j'ai eu cette pourriture manichéenne sous les yeux pendant mon enfance…

James est gars qui a sa propre justice, sa propre vision de l'honneur, mais il est aussi cruel et machiavélique, ce qui fait de lui un personnage très intéressant. Par contre, ses amis, pas du tout. Son copain un peu benêt, la princesse de ses rêves, ça va deux minutes.
J'ai jubilé à chaque victoire qu'il a remporté contre ses tyrans. Ce garçon avait l'âme d'un anarchiste, moi je vous le dis. Le seul problème, c'est qu'il gagne toujours, et que ça finit par devenir lassant. L'auteur ne montre pas ses faiblesses, et ça fait de lui un héros peu crédible.
En plus, on s'attend à avoir un peu plus d'informations sur son arrivée au Pays de Nulle Part, mais non, on se réveille en sursaut, et c'est fini, et ça fait bizarre.

Malgré ça, je dois avouer que cette succession de situations plus que cette histoire, est prenante. D'ailleurs, je crois que je serais incapable d'écrire un jour sur ce blog à propos d'un livre que je n'ai vraiment pas aimé, parce que je ne ne peux en général plus les lire au bout d'un chapitre.
Mais je suis contente de l'avoir fini, et je passe à un livre que je chroniquerai sans doute prochainement parce que ça faisait longtemps que je voulais le lire, la suite de la Déclaration (Gemma Malley).

(film) Harry Potter et les Reliques de la Mort, partie 2. (Critique par Kimaali)


Je me permets de livrer ici ma critique de la dernière partie d'HP 7, qui diffère un peu de celle de Rosedray.
Attention, cette critique s'adresse à ceux qui connaissent l'histoire. J'aime pas spoiler, alors je préviens.

La grande différence doit être que j'ai tout compris. En effet, j'ai eu droit à la séance spéciale mômes-qui-ne-regardent-qu'en-français-à-2-heures-de-l'arès-midi. Dans la langue de Molière, les voix sont pourries. Vous me direz, de toute façon, Daniel Radcliffe a une voix pourrie, mais pour Rogue ou Voldemort ou Malefoy, j'ai regretté.
Ceci dit, même en faisant abstraction de ça, j'ai été assez déçue. Autant j'avais trouvé le précédent film très beau, et assez réussi au regard du passage du livre correspondant (vous savez, les 300 pages où il ne se passe rien), autant j'ai trouvé celui-ci… étrange. Il laisse un goût d'inachevé, vous savez, comme quand vous vous remettez à lire un livre que vous adorez et que vous avez la surprise au bout de dix minutes qu'il ne vous reste plus que trois pages à lire. Ça vient peut-être du fait que le film a été coupé et qu'il nous a fallu attendre longtemps entre les deux parties.

Par contre, les images restent grandioses, notamment celles des sous-sols de Gringotts, et celles de Poudlard en ruines. J'ai adoré le dragon, aussi (trop mignon…). Mais c'était comme si l'histoire s'était noyée dans un tourbillon d'effets spéciaux et de vues surréalistes. Tout est allé trop vite.
Deux points positifs quand même : je n'avais évidemment d'yeux que pour Alan Rickman, décidément merveilleux, et la mort de son personnage est la seule chose qui m'ait vraiment émue. C'est même triste. C'est même horrible. Bref, j'arrête là le sentimentalisme. Tout ça pour dire que ses scènes étaient très réussies.
L'autre chose, c'est qu'on voyait beaucoup Voldemort, et j'ai trouvé que c'était la première fois — comme dans le livre d'ailleurs, qu'on voyait toute l'étendue de sa cruauté, de l'horreur qu'il est capable de répandre. Si certains avaient un petit élan de sympathie pour lui…

Je crois que le pire moment a été la bataille finale. Dans le livre, Voldemort et Harry sont dans la Grande Salle, au milieu de tout le monde, et quand Voldemort meurt, c'est l'explosion de joie. Mais dans le film, la bataille se fait dans tout le château, personne n'est là pour y assister, et la mort de Voldemort n'est pas du tout rendue étonnante ou extraordinaire. On passe juste de cette scène à une autre ou tous les survivants sont dans l'infirmerie, en train de se parler gentiment, avec des petits sourires. Ok, c'est sympa, Voldemort est mort, on est contents, et à part ça, il fait beau aujourd'hui… Et Harry qui marche comme un Moïse à deux balles au milieu d'eux, il retrouve ses copains, ils ont le même sourire niais…
Et il ne revient pas dans le bureau du directeur, il ne revoit pas Dumbledore et ne parle pas avec lui de l'avenir des reliques. Il se contente de casser la baguette de sureau, sans même réparer son ancienne baguette.

Et, 19 ans plus tard, ils ont pondu des petits anges, et la scène, pourtant belle dans le livre, entre Albus et Harry, est tellement ridicule qu'on arrive à se rendre compte qu'Albus est un prénom stupide.

Bref. Je dois dire, malgré cette critique un peu virulente, que je suis quand même un peu triste que ce soit la fin, et qu'heureusement qu'on peut relire ou revoir tout ça. Mon rêve, là, maintenant, tout de suite, ce serait de revoir tous les films à la suite, après avoir relu tous les bouquins. Avec une chope de Bièraubeurre, évidemment.

PS : z'avez vu, j'ai choisi une affiche avec Voldy, dessus. Parce qu'il a un mérite : sans lui, il n'y aurait pas eu d'histoire.