dimanche 6 février 2011

(film) Le Discours d'un roi


Réalisé par Tom Hooper
Avec Colin Firth, Helena Bonham Carter, Derek Jacobi

Date de sortie cinéma : 2 février 2011
Genre : Historique, biopic, drame
Durée : 1h58

Synopsis : D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.

(Sources : AlloCiné)

Critique : Un beau film, un grand film accompagné d'une magnifique musique au piano d'Alexandre Desplat. Un film qui fait sourire, émouvant et beau, à voir cet homme qui bégaye, qui se concentre entièrement sur ses paroles. La V.O fait ressortir la subtilité du film, l'importance des mots. En entendant ces paroles, cette voix, ces mots en anglais, tout nous parait si réel, de plus que c'est une incroyable histoire vraie !
Les acteurs jouent à merveilles, la prestation de Helena Bonham Carter est exceptionnelle comme toujours. On ne la reconnait pas dans ce rôle, elle qui joue habituellement des rôles de méchants tarés, d'après ce que j'ai vu d'Harry Potter, de Fight Club et d'Alice aux pays des Merveilles. Cette actrice est incroyable, ses jeux sont totalement différents et si vrai, si réussi, si spectaculaires ! Elle m'a époustouflé, et ce n'est évidemment pas la première fois !
Quand à Colin Firth, acteur que je ne connais point, il jouait superbement bien lui aussi, tout dans les mots, tout dans la concentration pour arriver à sortir un beau discours de fin qui nous ému terriblement. La scène est faite pour ça, le film est fait pour ça. Il nous ému, c'est une histoire vrai, et c'est encore mieux quand on le sait.
De belles couleurs lumineuses accompagnent ce film grand comme le monde, à une époque belle et riches de surfaits, au royaume des rois et des princes, au royaume de la reine Elisabeth, la petite fille du Roi George VI qui deviendra grande pour gouverner de nos jours ce pays qu'est l'Angleterre.

Un très beau film à voir, à contempler, à déguster pour découvrir l'incroyable histoire du père de la reine Elisabeth. Ce magnifique film nous ému ! Réussi. Cela ne m'étonne d'ailleurs pas qu'il a reçu le Golden Globes 2011 !! :)



vendredi 4 février 2011

(film) Tokyo Sonata


Réalisé par Kiyoshi Kurosawa
Avec Koji Yakusho, Teruyuki Kagawa, Kyôko Koizumi

Date de sortie cinéma : 25 mars 2009
Genre : Drame
Durée : 1h59

Synopsis : Tokyo Sonata dresse le portrait d'une famille japonaise ordinaire.
Le père, licencié sans préavis, le cache à sa famille.
Le fils ainé est de plus en plus absent.
Le plus jeune prend des leçons de piano en secret.
Et la mère, impuissante, ne peut que constater qu'une faille invisible est en train de détruire sa famille.

(Source : AlloCiné)

Critique : Un très beau film qui nous emporte dans le quotidien d'une famille japonaise qui se décompose et se morfond petit à petit dans le noir et la solitude.
Le Japon est un pays qui m'attire énormément et qui éveille ma curiosité. Et j'ai pu, grâce à ce très grand réalisateur, découvrir les parcelles de vie des japonais et leur quotidien. C'est le père qui décide de tout dans le foyer familial et la mère n'a pas le droit de déclarer son opinion, ou du moins ce n'est pas à elle de décider si son fils doit faire du piano ou pas. Le père a toute l'autorité sur ses enfants, c'est lui qui dirige la famille et qui en ai l'honneur. C'est pour ça que lorsque celui-ci ce retrouve au chômage, il ne le dit pas à sa femme et tandis qu'il erre dans la rue en compagnie de SDF, il rentre tous les soirs dans sa famille comme si de rien n'était. La femme ne travaille pas, au Japon, est c'est au père que revient l'honneur de travailler et de devenir un bon mari qui dirige sa famille. Le chômage arrive, l'honneur est gâché.
C'est avec plaisir et appétit qu'on observe cette famille manger japonais. Et puis lorsque le père demande une bière à sa femme, finalement se lève et va la chercher lui même, la déguste longuement, sa petite famille tout autour de lui, à table, qui le regarde en silence : ils semblent attendre quelque chose. Puis le mari, ayant fini sa bière après un long moment de blanc, se jette sur la nourriture en lançant un "Bon appétit" japonais. Après ses mots, tout le monde se jette sur la nourriture en répliquant un "Bon appétit" de leur part. On s'aperçoit donc que c'est le père qui lance le signal du repas. Les scènes où le père déploie son autorité sur son fils sont poignantes et pleine de force. Elles vibrent de peur à cause de la colère que dégage le père vis-à-vis de son fils. La mère, elle, regarde la scène épouvanté et impuissante.
Et cette mère impuissante, magnifique, coincé entre son mari et l'amour qu'elle a pour ses fils qu'elle veut aider, mais ne peut pas, est le personnage le plus intéressant et mon préféré. Elle essaye de s'en sortir, d'aider son mari, d'aider sa famille. C'est elle qui donne de la fraicheur à l'histoire, de l'intelligence et de l'amour.
Cette scène, cette échappatoire imprévue, sur le bord de la mer à contempler l'horizon est remplie de beauté et de poésie, face à cette femme qui est là au milieu de nul part sur une plage à respirer l'air de la mer et à contempler cette immensité bleu et belle, hors de tout. Une scène libre et magnifique, une échappatoire imprévue dans ce pays Japonais, loin de sa famille, étant libre pendant un instant et heureuse en compagnie d'un homme. Le réalisateur, dans cette scène suggère des sentiments non dévoilés.
Le film va de l'avant, avec des sentiments lourds et pesants, des personnages qui se délaissent et s'abandonnent vers la mer, comme cette femme qui s'échappe un cours moment pour éclairer ses pensées. Les sentiments sont lourds et remplis de force. Les circonstances rendent mal à l'aise et on a envie d'en pleurer, à cause de ses personnages qui se détruisent. La scène de fin est incroyablement belle. Toutes les émotions sont là. Et quand la magie s'arrête, un immense silence se tient, un silence qui signifie l'émotion que viennent d'éprouver les gens. Et le père qui verse une larme, le japonais autoritaire, les japonais qui normalement de montrent aucune émotions. Et alors, c'est là que le réalisateur laisse de l'espoir en vue, beaucoup d'espoir...

Un magnifique film aux sentiments et aux personnages forts, ponctués de superbes images et d'effet de flous dans certains plans que j'ai trouvé étonnants et magnifiques. Très bien filmé ! La V.O rend superbement bien, elle permet d'apprécier le japonais, langue qu'on a pas l'habitude d'entendre, et c'est très beau ! Je vais vite m'empresser de voir les autres films de ce très grand réalisateur que je ne connaissais nullement avant d'être allé voir Tokyo Sonata. Mais je veux avoir la conviction que les films japonais sont vraiment des merveilles, car j'adore le Japon !