Titre : Je ne t'aime pas, Paulus
Auteur : Agnès Desarthe
Genre : Histoire de vie, littérature adolescente
Appréciation : J'ai adoré
Résumé : "Il y a Paulus Stern qui est amoureux de toi." Voilà ce que s'entend dire Julia, un matin, de la bouche de sa meilleure amie Johana.
Il faut préciser que Paulus Stern est le garçon le plus beau du monde et de ses environs, et que Julia est censée tomber raide morte, et verser des larmes de reconnaissance.
Mais sa réaction est plus nuancée. Et si c'était un de ces complots où l'on engage un type craquant pour séduire la mocheté du coin, se dit Julia tout en essayant de se regarder dans une glace sans ses lunettes, ce qui ne peut guère la renseigner sur ses atouts.
Mais cette nouvelle a au moins le mérite de la distraire d'une ambiance familiale pas franchement grisante depuis que son père est au chômage. Ses parents, histoire de voir le bon côté des choses, passent leur temps assis dans le noir à se lamenter et à se faire du chantage au suicide. Ils ont aussi supprimé les sports d'hiver, et pendant qu'ils y étaient, Noël. Quant à Judith, la petite sœur de Julia, elle vient de rebaptiser sa poupée préférée "Tu pues".
Plus que distraite, Julia se sent perturbée - perturbée étant le mot faible - par les avances du beau Paulus, surtout lorsqu'il se met à plagier Apollinaire pour exprimer sa flamme. Mais le jour où Paulus téléphone, il se passe une chose épouvantable.
(résumé repris du livre)
Extrait :
Je me suis beaucoup identifié à Julia et ses fragments de vie nous font sourire, nous reconnaissant dedans.
La relation entre Paulus et Julia est drôle, touchante, délicate, belle et maladroite, une relation qui nous donne envie d'exploser de joie, d'exprimer son bonheur au monde entier. A la fin, on est ému, trop de bonheur surgi de nul part, on n'a qu'une hâte, lire la suite "Je ne t'aime toujours pas Paulus".
Auteur : Agnès Desarthe
Genre : Histoire de vie, littérature adolescente
Appréciation : J'ai adoré
Résumé : "Il y a Paulus Stern qui est amoureux de toi." Voilà ce que s'entend dire Julia, un matin, de la bouche de sa meilleure amie Johana.
Il faut préciser que Paulus Stern est le garçon le plus beau du monde et de ses environs, et que Julia est censée tomber raide morte, et verser des larmes de reconnaissance.
Mais sa réaction est plus nuancée. Et si c'était un de ces complots où l'on engage un type craquant pour séduire la mocheté du coin, se dit Julia tout en essayant de se regarder dans une glace sans ses lunettes, ce qui ne peut guère la renseigner sur ses atouts.
Mais cette nouvelle a au moins le mérite de la distraire d'une ambiance familiale pas franchement grisante depuis que son père est au chômage. Ses parents, histoire de voir le bon côté des choses, passent leur temps assis dans le noir à se lamenter et à se faire du chantage au suicide. Ils ont aussi supprimé les sports d'hiver, et pendant qu'ils y étaient, Noël. Quant à Judith, la petite sœur de Julia, elle vient de rebaptiser sa poupée préférée "Tu pues".
Plus que distraite, Julia se sent perturbée - perturbée étant le mot faible - par les avances du beau Paulus, surtout lorsqu'il se met à plagier Apollinaire pour exprimer sa flamme. Mais le jour où Paulus téléphone, il se passe une chose épouvantable.
(résumé repris du livre)
Extrait :
- Julia, qu'est-ce que ça peut te faire que Judith mette un maillots de corps ? Tu détestes les maillots de corps. Je dois me battre chaque matin avec toi pour que tu acceptes d'en mettre.Critique : Ce livre est très drôle, et en plus de ça, l'histoire est très touchante. Je me suis prise de fous rires à certains moments, face aux anecdotes de Julia et au style, qui fait réfléchir quand on y pense, d'une simplicité drôle et touchante qui donne envie de continuer au plus vite dans l'histoire. "Tiens, elle a raison", nous arrive-t-il de penser face au style.
C'était bien la première fois que j'entendais ma mère utiliser un argument logique et rationnel pour trancher dans une dispute entre ma sœur et moi. D'habitude c'était toujours : "Elle est plus petite, tu dois donner l'exemple, elle ne peut pas comprendre, mais toi tu dois être raisonnable, elle n'a pas fait exprès, mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu, tu n'as pas de cœur, viens dans mes bras ma petite chérie, non, pas toi, Judith." Pour une fois, elle avait totalement raison. J'aurais dû remercier Judith à genoux de m'avoir piqué un maillot de corps, j'aurais même dû lui proposer de lui céder gratis tous les autres. Peut-être pas gratis, parce que c'était dommage et que ça lui aurait donné une fausse idée de la vie, alors disons, le lot de sept pour dix francs. Enfin, peut importe, ce qui comptait vraiment à cet instant, c'est que ma mère, pour la première fois de sa vie, avait réagi comme une personne normale. Je la regardai stupéfaite. Des larmes de plus en plus grosses coulaient de ses yeux. J'étais gênée. Judith se jeta à ses pieds, s'enroula autour de ses jambes comme un mini-cobra et se mit à crier :
- Maman je t'aime, maman je t'aime.
Quelle indécence ! On se serait cru dans La petite maison dans la prairie. Les mélodrames d'amour filial c'était pas le genre de la famille. Ma mère n'était pas une personne qui vous donnait envie de vous jeter sur elle pour lui faire des câlins sauvages. Même Judith, qui était sa chouchoute, avec au moins quinze longueurs d'avance sur moi, et qui, en plus, était assez gnan-gnan de nature, ne se permettait pas des épanchements de ce genre d'habitude. Quant à moi, voir ma mère pleurer me donnait plutôt envie de m'enfuir en courant que de la serrer dans mes bras. J'avais honte, honte pour elle et honte pour moi et je lui en voulais horriblement. Une mère n'a pas le droit de faire ça à ses enfants, elle n'a pas le droit de se mettre à pleurer, comme ça, tout doucement en disant des trucs sensés pour la première fois de sa vie."
Je me suis beaucoup identifié à Julia et ses fragments de vie nous font sourire, nous reconnaissant dedans.
La relation entre Paulus et Julia est drôle, touchante, délicate, belle et maladroite, une relation qui nous donne envie d'exploser de joie, d'exprimer son bonheur au monde entier. A la fin, on est ému, trop de bonheur surgi de nul part, on n'a qu'une hâte, lire la suite "Je ne t'aime toujours pas Paulus".
4 commentaires:
Contente d'avoir une critique de ce livre. Je l'ai croisé et recroisé au fil des CDI et bibliothèques, sans jamais me décider à le prendre. Mais comme ça je sais qu'il est bien ; j'aime beaucoup le style. Merci !
bonjour,
je viens de découvrir votre blog. une chose est sûre, j'y reviendrai régulièrement.
bravo pour vos fiches de lectures. merci.
belle journée, à bientôt
bastet
Merci beaucoup, ça fait plaisir :)
ce livre et génial je le conseil pour les filles de 12 ans à 18 ans ou même plus !
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