Titre : Le garçon en pyjama rayé
Auteur : John Boyne
Genre : roman historique
Appréciation : J'ai adoré
Résumé : Vous ne trouverez pas ici le résumé de ce livre. On dira simplement qu'il s'agit de l'histoire du jeune Bruno que sa curiosité va mener à une rencontre de l'autre côté d'une étrange barrière. Une de ces barrières qui séparent les hommes et qui ne devraient pas exister.
(résumé repris du livre)
Extrait :
Critique : Je ne sais quoi dire sur ce livre, de peur de révéler toute l'histoire. En effet, tout le long du livre, il n'ai dévoilé aucun des éléments de cette période. On devine bien sûr, mais tout est déformé par la bouche d'un petit garçon de neuf ans écrit à la troisième personne, dont l'innocence nous fait sourire. Mais en même temps elle nous rend triste à cause de ce qu'il ne sait pas, à cause de son innocence même, car nous, nous savons l'horreur. Nous savons et nous avons envie d'en pleurer. Car cet enfant est si touchant, si gentil, si mignon, si attachant, il n'a pas le droit de tomber sur des choses aussi monstrueuses... Malgré cela, l'écriture est touchante, drôle parfois, à cause de l'innocence de ce petit garçon, comme je l'ai déjà dit. Il y émane une force, une telle force, et cette force vient de l'histoire, de cette magnifique histoire, de cette monstrueuse histoire et du style, encore une fois.
La couverture est très belle.
Un très beau livre à dévorer, qui se lit vite, trop vite malheureusement :(
Auteur : John Boyne
Genre : roman historique
Appréciation : J'ai adoré
Résumé : Vous ne trouverez pas ici le résumé de ce livre. On dira simplement qu'il s'agit de l'histoire du jeune Bruno que sa curiosité va mener à une rencontre de l'autre côté d'une étrange barrière. Une de ces barrières qui séparent les hommes et qui ne devraient pas exister.
(résumé repris du livre)
Extrait :
De l'autre côté de la barrière, il n'y avait plus un brin d'herbe. Plus la moindre trace de végétation nulle part. Rien qu'un sol nu sablonneux et, d'après ce qu'elle pouvait en juger, des baraquements bas et quelques bâtiments carrés disséminés çà et là et, bien plus loin, des nuages de fumée qui s'étiraient dans le ciel. Gretel ouvrit la bouche pour parler, mais se rendit compte qu'elle n'avait pas de mots pour exprimer sa surprise. Elle fit alors la seule chose sensée à laquelle elle songea, elle referma la bouche.
- Tu vois ? dit Bruno du coin de la pièce, secrètement content de lui car, quoi (et qui) que ce fût, il était le premier à l'avoir vu, et le seul à pouvoir le revoir à sa guise de sa fenêtre.
En conséquence, tout cela lui appartenait, il en était le roi et Gretel était sa vassale.
- Je ne comprends pas, dit Gretel. Qui voudrait construire un endroit pareil ?
- C'est horrible, tu ne trouves pas ? renchérit Bruno. En plus, j'ai l'impression que les maisons n'ont pas d'étage. Regarde comme elles sont basses.
- Ce sont sûrement des maisons modernes, dit Gretel. Père déteste la modernité.
- Alors, il risque de ne pas les aimer, dit Bruno.
- Non, admit Gretel.
Elle demeura un long moment immobile à regarder dehors. Gretel avait douze ans et elle était considérée comme une des élèves les plus brillantes de sa classe. Elle serra les lèvres, fronça les sourcils et força son cerveau à essayer de comprendre ce qu'elle voyait, et arriva finalement à une seule conclusion.
- Ce doit être la campagne, dit-elle en se tournant vers son frère avec un regard triomphant.
- La campagne ?
- Oui, je ne vois pas d'autres possibilité. Chez nous à Berlin, c'est la ville. Ce qui explique qu'il y ait tant de gens et de maisons, et que les écoles soient pleines. Et que, le samedi après-midi, on se fasse bousculer en allant dans le centre-ville.
- Oui... approuva Bruno qui tâchait de suivre.
- Or, en géographie, on apprend qu'à la campagne, où vivent les fermiers et les animaux, et où on fait pousser de quoi manger, il y a plein de grands espaces comme celui-ci. C'est là que les paysans vivent et travaillent, et c'est de là qu'ils nous expédient de la nourriture.
Elle tourna à nouveau le regard vers l'immense étendue et se demanda quelle distance séparait les baraquements.
- C'est forcément la campagne. Nous sommes peut-être dans notre maison de vacances, ajouta-t-elle pleine d'espoir.
Bruno réfléchit à la question et secoua la tête.
- Je ne pense pas, dit-il d'un ton très convaincu.
- Tu as neuf ans, le contra Gretel. Qu'en sais-tu ? Quand tu auras mon âge, tu comprendras.
- C'est possible, dit Bruno qui ne niait pas être plus jeune mais doutait que cela l'empêchât d'avoir raison. Si c'est la campagne comme tu le dis, où sont les animaux ?
Gretel ouvrit la bouche pour répliquer mais ne trouva pas de réponse appropriée. Elle regarda à nouveau par la fenêtre dans l'espoir d'apercevoir des animaux, mais il n'y en avait aucun, nulle part.
- Si c'était une ferme, il devrait y avoir des vaches, des cochons, des moutons et des chevaux, dit Bruno. Sans oublier des poulets et des canards.
- Et il n'y en a pas, reconnut doucement Gretel.
- Et si on faisait pousser des choses à manger, comme tu le prétends, poursuivit Bruno qui s'amusait comme un fou, alors le sol serait plus joli. Je ne vois pas ce qu'on pourrait faire pousser dans cette poussière.
Gretel regarda à nouveau et acquiesça, car elle n'était pas assez bête pour prétendre avoir raison envers et contre tout quand il était évident que la discussion lui donnait tort.
- Alors, ce n'est pas une ferme, dit-elle.
- Non, approuva Bruno.
- Ce qui signifie que ce n'est pas la campagne.
- Non, dit Bruno.
- Ce qui signifie que nous ne sommes pas dans notre maison de vacances, conclut-elle.
- Je ne crois pas."
Critique : Je ne sais quoi dire sur ce livre, de peur de révéler toute l'histoire. En effet, tout le long du livre, il n'ai dévoilé aucun des éléments de cette période. On devine bien sûr, mais tout est déformé par la bouche d'un petit garçon de neuf ans écrit à la troisième personne, dont l'innocence nous fait sourire. Mais en même temps elle nous rend triste à cause de ce qu'il ne sait pas, à cause de son innocence même, car nous, nous savons l'horreur. Nous savons et nous avons envie d'en pleurer. Car cet enfant est si touchant, si gentil, si mignon, si attachant, il n'a pas le droit de tomber sur des choses aussi monstrueuses... Malgré cela, l'écriture est touchante, drôle parfois, à cause de l'innocence de ce petit garçon, comme je l'ai déjà dit. Il y émane une force, une telle force, et cette force vient de l'histoire, de cette magnifique histoire, de cette monstrueuse histoire et du style, encore une fois.
La couverture est très belle.
Un très beau livre à dévorer, qui se lit vite, trop vite malheureusement :(
1 commentaire:
beau et triste à la fois
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