mardi 7 septembre 2010

La Voleuse de livres


Titre : La Voleuse de livres
Auteur : Markus Zusak
Genre : roman historique
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité.
Liesel Meminger y est parvenue.
Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la mort s'est arrêtée.
Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ? Ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres...

(résumé repris du livre)

Extraits :

(première page)

D'abord les couleurs.
Ensuite les humains.
C'est comme ça que je vois les choses, d'habitude.
Ou que j'essaie, du moins.

UN DÉTAIL
Vous allez mourir.

En toute bonne fois, j'essaie d'aborder ce sujet avec entrain, même si la plupart des gens ont du mal à me croire, malgré mes protestations. Faites-moi confiance. Je peux vraiment être enjouée. Je peux être aimable. Affable. Agréable. Et nous n'en sommes qu'aux "A". Mais ne me demandez pas d'être gentille. La gentillesse n'a rien à voir avoir moi.

RÉACTION AU DÉTAIL CI-DESSUS
Ça vous inquiète ?
Surtout, n'ayez pas peur.
Je suis quelqu'un de correct."




Pour Liesel Meminger, le début de l'année 1942 pourrait se résumer à ceci : Elle fêta ses treize ans. Elle n'avait toujours pas de poitrine. Elle n'avait pas encore ses règles. Le jeune homme du sous-sol était maintenant dans son lit.

Q/R

Comment Max Vandenburg

arriva-t-il dans le lit de Liesel ?

En s'effondrant.

Les opinions divergeaient, mais pour Rosa Hubermann, c'est à la Noël précédente que tout avait commencé.
Le 24 décembre avait été marqué par la faim et le froid, mais il y avait un bonus en ceci que personne n'était venu séjourner chez eux. Hans junior était sur le front russe et continuait de toute façon à refuser de voir sa famille. Trudy n'avait pu se libérer que quelques heures et était passée le week-end précédent Noël. Elle partait avec la famille qui l'employait. Les vacances d'une tout autre classe d'Allemands. La veille de Noël, Liesel apporta à Max une grosse poignée de neige en guise de cadeau. "Fermez les yeux et tendez les mains", dit-elle. Quand elle déposa la neige au creux de ses paumes, Max frissonna et se mit à rire. Les yeux clos, il la goûta. "C'est le bulletin météo du jour ?" demanda-t-il. Elle lui toucha doucement le bras. Il porta de nouveau un peu de neige à ses lèvres. "Merci Liesel." Ce fut le début d'un merveilleux Noël. Pas grand chose à manger. Pas de cadeaux. Mais un bonhomme de neige dans leur sous-sol."
Critique : Ce livre, comment dire, est extraordinaire. Il y émane une telle force, une telle poésie, une telle beauté... Déjà, on n'en a pas lu beaucoup des livres raconté par la Mort, n'est ce pas ? Voilà la particularité de ce livre qui fait que l'écriture est remplie d'un truc très beau et très fort. Un truc qui fait que sitôt en main, on n'a plus envie de lâcher le bouquin.
La Mort est vraiment un personnage incroyable, et les passages où elle parle d'elle sont vraiment d'une beauté... (c'est pour ça que je vous ai mis deux extraits pour que vous voyez les différents styles). L'histoire est superbe, extraordinaire, et c'est là d'où vient la force du livre, de l'histoire, où sûrement de cette incroyable petite fille... Une histoire où il faut se battre malgré la guerre, malgré la famine, la pauvreté, on s'aime et l'amour est là, dans la famille de Liesel, grâce à cette petite fillette qui a un cœur immense... On a envie de pleurer des fois. On a envie de rire aussi. Une très belle histoire sur la guerre, sur l'innocence, sur une petite fille vivant pendant la Seconde Guerre mondiale, raconté du côté Allemand, tous vénèrent Hitler, et d'autres y sont obligés... C'est la première fois que je lis un livre dans lequel Hitler est tout, le chef suprême et adoré de tous (enfin presque...).

La mise en page du livre est très étrange. De temps en temps, La Mort (et on oublie de temps en tant que c'est elle la narratrice, jusqu'à ce qu'elle revienne sur elle) nous fait part d'une anecdote au milieu de la page, en gras (comme dans les deux 'extrait ci-dessus) qui nous coupe de l'histoire pendant un instant, comme si elle (La Mort) voulait mettre une parenthèse, ou plutôt qu'elle veux nous faire part de ses pensées. C'est génial et on s'y habitue.

Les quelques illustrations et croquis sont magnifiques.

Un très beau livre qui convient aussi bien aux adultes qu'aux adolescents. A lire absolument !

1 commentaire:

esmeraldae a dit…

un coup de coeur pour moi aussi!