mardi 2 mars 2010

L'attrape-coeurs


Titre : L'attrape-cœurs
Auteur : J.D Salinger
Genre : Histoire de vie, littérature adulte
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : Phénomène littéraire sans équivalent depuis les années 50, J.D. Salinger reste le plus mystérieux des écrivains contemporains, et son chef-d'œuvre, L'attrape-cœurs, roman de l'adolescence le plus lu du monde entier, est l'histoire d'une fugue, celle d'un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n'ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d'aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d'incertitude et d'anxiété, à la recherche de sois-même et des autres. L'histoire éternelle d'un gosses perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu.

(résumé repris du livre)

Extrait :
Si vous voulez vraiment que je vous dise, alors sûrement la première chose que vous allez demander c'est où je suis né, et à quoi ça a ressemblé, ma saloperie d'enfance, et ce que faisaient mes parents avant de m'avoir, et toutes ces conneries à la David Copperfield, mais j'ai pas envie de raconter ça et tout. Primo, ce genre de trucs ça me rase et secundo mes parents ils auraient chacun une attaque, ou même deux chacun, si je me mettais à baratiner sur leur compte quelque chose d'un peu personnel. Pour ça ils sont susceptibles, spécialement mon père. Autrement ils seraient plutôt sympa et tout - d'accord - mais ils sont aussi fichument susceptibles. Et puis je ne vais pas vous défiler ma complète autobiographie. Je veux juste vous raconter ce truc dingue qui m'est arrivé l'année dernière vers la Noël avant que je sois pas mal esquinté et obligé de venir ici pour me retaper. Même à D.B, j'en ai pas dit plus, pourtant c'est mon frère et tout. Il est à Hollywood. C'est pas trop loin de cette foutue baraque et il vient me voir pratiquement chaque dimanche. C'est lui qui va me ramener chez nous quand je sortirais d'ici, peut-être le mois prochain. Maintenant qu'il a une Jaguar. Une de ces petites merveilles anglaises qui font du trois cents à l'heure. Et qui lui a sûrement coûté pas loin de trois briques. Il est plein aux as à présent. Ça le change. Avant, quand il était à la maison, c'était rien qu'un vrai écrivain. Il a écrit des nouvelles, ce bouquin terrible La vie cachée d'un poisson rouge, au cas où vous sauriez pas. L'histoire la meilleure, justement, c'était La vie cachée d'un poisson rouge, il était question d'un petit gosse qui voulait laisser personne regarder son poisson rouge parce qu'il l'avait acheté tout seul, avec ses sous. Ça m'a tué. Maintenant D.B. il est à Hollywood, il se prostitue. S'il y a une chose dont j'ai horreur c'est bien le cinéma. Surtout qu'on m'en parle jamais.
Critique : J'ai vraiment adoré ce livre, adoré l'histoire, et surtout le style si original de l'écriture : la façon comment le narrateur a de voir les choses, comment il les décrit... C'est surtout ça qui m'a marqué, plus que l'histoire en elle même je crois, même si l'histoire était tout de même géniale. J'ai beaucoup aimé le personnage de Holden, si touchant, si attachant, et c'est justement le style de l'écriture, la façon comment il parle, je pense, qui nous donne cette sympathie pour lui.

Je vous conseille de lire ce livre avec la couverture ci-dessus, traduit de l'Américain par Annie Saumont (dans l'édition Robert Laffont, collection Pocket, voir couverture ci-dessus). L'extrait ci-dessus est tiré de cette édition. En effet, j'ai vu sur internet une autre traduction qui est pour ainsi dire pourrie, nulle, et qui gâche complètement le langage de Holden. Si jamais vous voulez voir le même extrait que j'ai mis dans cet article en une autre traduction c'est ici.

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