dimanche 14 novembre 2010

Les Piliers de la Terre


Titre : Les Piliers de la Terre
Auteur : Ken Follett
Genre : roman historique
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : Dans l'Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre.
Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle.
La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu à la vérité souvent trop distrait consent à se laisser toucher par la foi des hommes.
Ken Follett nous livre avec Les Piliers de la Terre une œuvre monumentale dont l'intrigue, aux rebonds incessants, s'appuie sur un extraordinaire travail d'historien. Cette formidable épopée moyenâgeuse, unanimement considérée comme l'œuvre majeure de l'auteur, a déjà enchanté près de cent millions de lecteurs dans le monde.

(résumé repris du livre)

Extrait :

Richard ouvrait la marche. Aliena suivait, assommée de chagrin. C'était comme si leur père était déjà mort - pire même, car lui souffrait encore. Dans un brouillard, elle entendit Richard demander leur chemin. Elle marchait mécaniquement et s'arrêta quand il s'arrêta, devant une petite église en bois contre laquelle s'appuyait un taudis. D'un regard circulaire, Aliena découvrit un quartier pauvre de petites maisons croulantes et de rues crasseuses où des chiens affamés poursuivaient les rats parmi les ordures tandis que des enfants jouaient pieds nus dans la boue. "Ce doit être Saint-Michaël", dit Richard.
L'appentis qui jouxtait l'église était, supposèrent-ils, la maison du prêtre. Sa seule fenêtre était fermée par des volets, la porte, elle, grande ouverte. Ils entrèrent.

Un feu brûlait au milieu de l'unique pièce, meublée d'une table grossièrement taillée, de quelques tabourets et d'un tonneau de bière dans le coin. Des joncs couvraient le sol. Près du feu, un homme assis sur une chaise buvait à une grande coupe. D'une cinquantaine d'années, petit et mince, avec un nez rouge et des touffes de cheveux gris, il portait des vêtements ordinaires, un gilet sale sur une tunique marron, et des sabots.

"Père Ralph ? demanda Richard d'un ton hésitant.

- Et si c'était moi ?" répondit-il bizarrement.

Aliena soupira. Pourquoi les gens prenaient-ils tant de plaisir à compliquer un monde déjà si compliqué ? Découragée d'avance à l'idée d'affronter un mauvais caractère, elle laissa Richard s'expliquer : "C'est donc bien vous, n'est-ce pas ?"

La réponse vint par hasard. Une voix dehors cria : "Ralph ? Tu es là ?" Puis une femme d'un certain âge entra, donna au prêtre un quignon de pain et une grande écuelle qui sentait le ragoût de viande. Pour une fois, l'odeur de la cuisine ne fit pas saliver Aliena : elle était trop choquée pour avoir faim. La femme, sans doute une des paroissiennes de Ralph, était vêtue aussi pauvrement que lui. Le prêtre accepta la nourriture sans dire un mot et se mit à manger. La femme jeta un coup d'oeil indifférent à Aliena et à Richard, puis disparut."

Critique : Ce livre est incroyable. 1050 pages de guerres, de châteaux forts, de batailles impressionnantes qui partent dans tous les sens, de chevaliers, de comtes et de rois, d'héritages, de famine et de paysans, de pauvretés, de richesses, de moines et de religions, de monastères, de cathédrales, d'amour, de haine et j'en passe...
L'univers est incroyable, tout simplement phénoménal, captivant. Ce pavé est passionnant. Ken Follett rend le Moyen-Age tout simplement fascinant et incroyable, quand, de nos jours, l'école transforme l'histoire en une matière molle, caoutchouteuse et ennuyeuse. Ken Follett décrit à merveille cette magnifique époque, le mode de vie, la crasse des villes et la construction des cathédrales. C'est passionnant !
Les personnages, qu'on les aime ou non, sont incroyables, plein de vie et si bien construit. Ce livre est une vie. Une immense vie où les personnages se croisent, grandissent et évoluent au fil des pages, vivent et meurt, mangent, fond des enfants et se succèdent... Les Piliers de la Terre est une incroyable vie de 1050 pages, grouillant de personnages, grouillant de voix de pages en pages. Un roman à plusieurs voix, j'adore cela.
Pas une seule fois je me suis ennuyé. Étant donné le nombre de pages, j'aurais pu ne pas avoir le même enthousiasme du début à la fin, mais non. Outre les moments de politiques un peu trop compliqué à mon goût, je ne me suis pas ennuyé une seule fois. Certes, il y avait des hauts et des bas, des moments que j'ai préférés à d'autres, mais dans l'ensemble, ce livre est une pure merveilleuse, une pépite, une vraie pépite d'or !

Un livre de poche de 1050 pages, à l'écriture minuscule mais qui est vraiment, vraiment, vraiment passionnant ! A lire tout de suite !

Maintenant, je ne sais plus quoi lire. Ce livre me manque. Ce livre me manque vraiment. J'aimerais retourner dans cet univers si incroyable. Heureusement, il y a un deuxième tome, Un monde sans fin. Il faut vraiment que je le lise tout de suite et maintenant, sinon je ne sais pas ce que je vais faire, aidez moi !

2 commentaires:

Claire a dit…

Hello "Rosedray" ! ça me fait super plaisir que ce livre t'ai autant plu !!! Il faudra que je te l'emprunte un de ces jours... En attendant, voici 2 titres qui je crois te plairont aussi, dans un tout autre genre : "La Ballade de Sean Hopper" de Martine Poussin (à réclamer dans ta bibliothèque préférée), et "L'extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet" de Reif Larsen (recommandé par Laurent : son grand coup de coeur de l'été - que dis-je! - de l'année!).On te le prête quand tu veux. A bientôt !

Rosemonde a dit…

Ok d'ac ;-) Je te prêterais Les "Piliers de la Terre" quand ma petite maman aura fini de le lire, et elle adore !
Et puis moi, quand j'aurais fini le deuxième tome, "Un monde sans fin" que je viens juste de commencer(il est plus gros que le premier tome, il fait 1336 pages !!!), je lirais les livres que tu me conseilles ! A bientôt !