dimanche 24 janvier 2010

(film) Bright Star


En V.O

Réalisé par Jane Campion
Avec Abbie Cornish, Ben Whishaw

Date de sortie cinéma : 6 janvier 2010
Genre : drame, romance
Durée : 1h59

Synopsis : Londres, 1818. Un jeune poète anglais de 23 ans, John Keats, et sa voisine Fanny Brawne entament une liaison amoureuse secrète. Pourtant, les premiers contacts entre les deux jeunes gens sont assez froids. John trouve que Fanny est une jeune fille élégante mais trop effrontée, et elle-même n'est pas du tout impressionnée par la littérature. C'est la maladie du jeune frère de John qui va les rapprocher. Keats est touché par les efforts que déploie Fanny pour les aider, et il accepte de lui enseigner la poésie. Lorsque la mère de Fanny et le meilleur ami de Keats, Brown, réalisent l'attachement que se portent les deux jeunes gens, il est trop tard pour les arrêter. Emportés par l'intensité de leurs sentiments, les deux amoureux sont irrémédiablement liés et découvrent sensations et sentiments inconnus. " J'ai l'impression de me dissoudre ", écrira Keats. Ensemble, ils partagent chaque jour davantage une obsédante passion romantique qui résiste aux obstacles de plus en plus nombreux. La maladie de Keats va pourtant tout remettre en cause...

Sources : AlloCiné

Critique : Après avoir vu ce film que j'avais trouvé trop lent sur le moment, je me dit que maintenant, il était vraiment super. Oui, il était lent mais d'une pure merveille... La musique était tout simplement magnifique, elle touchait droit au cœur. Les images, les couleurs, tout était beau, et moi qui adore cette époque, j'ai beaucoup aimé. De plus, le film était en V.O et c'était vraiment génial. Je n'avais jamais vu de films en V.O au cinéma, et je pense que je vais continuer à en voir ! Un film rempli de poésie, mais d'une telle tristesse...

jeudi 14 janvier 2010

(BD) Mon année : 1.Printemps


Titre : Mon année
Auteur : Taniguchi - Morvan
Genre : Histoires de vie
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : Capucine vient d'avoir 8 ans. C'est une petite fille comme les autres... A une seule "toute petite" différence près : Capucine est porteuse de trisomie 21. Le pire pour elle, c'est qu'elle n'en a que très peu les caractéristiques physiques : les braves gens ne comprennent donc pas pourquoi elle est "si bizarre"...

Ce printemps est un tournant dans la vie de Capucine, car elle va voir fleurir soudainement de nombreux problèmes qui n'étaient alors que des germes. Entre une école de la République qui la pousse vers la sortie, une tante gravement malade, une famille inquiète et des parents sur le point de craquer, Capucine va devoir apprendre à "gérer" ses problèmes, mais aussi ceux des autres.

Dans la tourmente, elle n'aura souvent que son amour à offrir, et sa façon "extra-ordinaire" de voir les choses...

Extrait :























Critique : J'ai beaucoup aimé cette BD, mais je ne m'étais pas du tout attendu à ce genre d'histoire. C'est tout d'abord l'objet en lui même qui m'a attiré. Les planches sont magnifiques : les dessins de Taniguchi sont très beaux ainsi que les superbes couleurs à l'aquarelle.

Quand à l'histoire, elle est belle, ou peut être non, car qui aimerait avoir un enfant qui à la trisomie 21 ? En tout cas, Capucine est extrêmement touchante et attachante. Elle est si gentille, si mignonne... On aurait presque envie de la rencontrer, de lui parler, d'être près d'elle... Elle a une façon de parler et de voir les choses, elle est si simple d'esprit, et je crois que c'est cela qui rend son côté si attachant. C'est cela aussi, qui rend l'histoire si émouvante, si belle, avec ses parents qui n'en peuvent plus. On aurait envie de leur dire : "Mais regardez votre fille, elle est parfaitement bien dans son petit monde, ne vous inquiétez pas pour elle !".

En arrivant à la fin, on est ému, le livre à la main, et on ne pense qu'à une chose : lire la suite. Mais malheureusement, il faudra attendre les trois autres volumes car celui-ci vient juste de sortir...

vendredi 8 janvier 2010

No et Moi


Titre : No et moi
Auteur : Delphine de Vigan
Genre : Histoires de vie
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : Lou a 13 ans, un QI de 160 et des questions plein la tête. Elle est fille unique dans une famille brisée par la mort de leur deuxième enfant, et pour apprivoiser ce monde effrayant, Lou invente des théories, fait des expériences avec les emballages Picard, et rouleaux de papier toilette et les tickets de métro. A la gare d'Austerlitz, elle rencontre No, une jeune fille sans-abri d'à peine dix-huit ans. Elles échangent quelques mots, et au fur et à mesure des conversations, Lou découvre peu à peu le monde de No, la vie réduite à néant, les queues interminables pour avoir à manger dans les centres d'accueil, les nuits sur le trottoir. et elle voudrait que tout ça change. Que la Terre change de sens, que la réalité ressemble aux publicités de parfum, que chacun se sente à l'aise dans ce monde étrange. Et elle décide de sauver Nolwenn, de lui donner tout ce dont elle a besoin, à commencer par une maison et une famille. Coûte que coûte.

Extrait :
« Il y a quelques jours, Mouloud est mort. Depuis dix ans il vivait dans la rue, dans notre quartier. Il avait sa grille de métro, au croisement de deux rues, dans un renfoncement, juste à côté de la boulangerie. C'était son territoire. Sur le trajet de l'école élémentaire, pendant quelques années, je l'ai vu là, tous les matins et tous les soirs. Les élèves le connaissaient bien. Au début, on avait peur de lui. Et puis on s'y était habitués. On le saluait. On s'arrêtait pour discuter. Il refusait d'aller dans les foyers parce qu'ils n'acceptaient pas son chien. Même quand il faisait très froid. Les gens lui donnaient des couvertures, des vêtements, de la nourriture. il avait ses habitudes au café d'en face, il buvait du vin dans des bouteilles en plastique. Pour Noël, on lui offrait des cadeaux. Mouloud était kabyle, il avait les yeux bleus. Il était beau. On racontait qu'il avait été ouvrier chez Renault pendant dix ans, et puis un jour sa femme était partie.
Mouloud a eu un malaise, on l'a emmené à l'hôpital, et le lendemain on a su qu'il était mort d'une embolie pulmonaire. Mon père à appris la nouvelle par les propriétaires du café. Là où Mouloud s'était installé, les gens ont commencé à coller des affiches, des lettres, des hommages, et même une photo de lui. Ils ont allumé des bougies et déposé des fleurs. Le vendredi suivant il y a eu un rassemblement, une centaine de personnes sont venues autour de sa tente qui était restée là, personne n'avait voulu y toucher. Le lendemain Le Parisien a publié un article sur Mouloud, avec une photo de son coin transformé en autel.

La dame du bar d'en face a recueilli le chien de Mouloud. Les chiens on peut les prendre chez soi, mais pas les SDF. Moi je me suis dit que si chacun d'entre nous accueillait un sans-abri, si chacun décidait de s'occuper d'une personne, une seule, de l'aider, de l'accompagner, peut-être qu'il y en aurait moins dans la rue. Mon père m'a répondu que ce n'était pas possible. Les choses sont toujours plus compliquées qu'il y paraît. Les choses sont ce qu'elles sont, et il y en a beaucoup contre lesquelles on ne peut rien. Voilà sans doute ce qu'il faut admettre pour devenir adulte.
On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations. On est capable de laisser mourir des gens dans la rue. »

Critique : J'ai absolument adoré ce livre, qui décrit avec simplicité et à travers la vie de No, l'enfer de la vie dans la rue, les déplacements incessants de maison en maison, de gare en gare, de pont en pont, de foyer d'accueil en foyer d'accueil, avec pour seul bagage son corps maigre et refroidi par l'hiver et la misère, la violence dans les centres d'accueil, notamment de la part des hommes envers les femmes, les nuits à même le trottoir, le boulot introuvable sans adresse fixe. J'ai adoré les réflexions que se fait Lou à elle-même, sur la vie, le monde, la tristesse, la violence, avec un langage magnifique. J'ai aussi aimé le style de l'auteur, qui passe de phrases très courtes à des phrases longues, remplies de virgules, où plusieurs personnes parlent sans que ce soit annoncé par des tirets ou des guillemets, parce que la vie est comme ça, tantôt simple, tantôt crue, ou tendre, ou violente, ou foisonnante de réflexions à noter, qu'on oublie de noter et qu'on oublie tout court. On a très vite les larmes au yeux si on est un tant soit peu sensible, mais j'ai eu un tel plaisir à lire ce livre, qui d'ailleurs se lit rapidement, qu'on le déguste ou qu'on le dévore. Un projet d'adaptation au cinéma est en cours... Je pense que ce livre, comme L'élégance du hérisson (Muriel Barbery) peut être apprécié à n'importe quel âge.

dimanche 3 janvier 2010

Le retour de l'aube : tome 4


Titre : Le retour de l'aube
Auteur : Malorie Blackman
Genre : Histoires de vie
Appréciation : Coup de cœur

Résumé : Tobey est amoureux de Callie. Fou amoureux. Pour son anniversaire, il veut lui offrir un cadeaux digne d'elle, un cadeau de valeur. Alors il va accepter le pire : effectuer une livraison pour le gang de McAuley. En échange d'un peu d'argent. Un peu d'argent qui le conduira directement en enfer...
(résumé copié du livre)

Extrait :
Le soleil matinal était aveuglant. La chaleur qui régnait promettait une journée torride. Une espèce de brume s'élevait du trottoir, créant un mirage urbain d'immeubles mouvants et de bâtiments luisants. Pour être franc, j'en avais déjà assez de ce temps. Vivement l'automne. J'ai remonté la lanière de mon sac sur mon épaule. Il était lourd et pénible à porter. Son poids me ruinait le dos. Mais ce n'était pas la raison de ma mauvaise humeur. D'abord, il y a eu le petit déjeuner avec Maman et Jessica. Et puis Callie m'avait laissé tomber. Elle avait dû décider d'aller toute seule au lycée. Pourtant, la veille au soir, elle m'avait promis de passer me chercher. J'étais habitué à faire le trajet avec elle et quand elle n'était pas là, je me sentais bizarre, comme si j'avais oublié quelque chose de très important. Mais je n'aurais pas dû être surpris. Ces derniers temps, Callie était une compagne plutôt silencieuse. Elle avait beaucoup changé depuis le décès de sa grand-mère. Selon les journaux, un Nihil était mort en même temps qu'elle dans l'explosion. Les autorités ne semblaient pas très pressées d'établir son identité. Ou alors, ça avait marqué à la page trente-machin du journal et personne n'y avait prêté la moindre attention."
Critique : Au contraire des autres tomes, ce dernier livre est moins centré sur le rapport Nihils/Primas, et c'est ce qui m'a un peu déçu. Mais ça ne m'a pas empêché de mettre un coup de cœur ! On pourrait même penser, en le lisant, qu'il ne fait pas partie de la saga. L'histoire est très différente des autres tomes mais j'ai totalement adoré ce livre. Callie est toujours un personnage très attachant, ainsi que Tobey, dont je ne me souvenais plus dans le précédent tome. Il y a toujours cette alternance de narration entre Callie et Tobey, et c'est ce que j'aime beaucoup. L'histoire en elle même était super et il y avait plus de suspens et d'action que dans les précédents tome. Voilà !