dimanche 13 mars 2011

(film) Valse avec Bachir


Réalisé par Ari Folman
Avec Ari Folman, Ori Sivan, Ronny Dayag

Date de sortie cinéma : 25 juin 2008
En DVD depuis le : 30 avril 2009
Genre : Animation
Durée : 1h27

Synopsis : Valse avec Bachir est un film autobiographique. Ari Folman, metteur en scène israélien, a rendez-vous en pleine nuit dans un bar avec un ami en proie à des cauchemars récurrents, au cours desquels il se retrouve systématiquement pourchassé par une meute de 26 chiens. 26, exactement le nombre de chiens qu'il a dû tuer au cours de la guerre du Liban, au début des années 80 !

Le lendemain, Ari, pour la première fois, retrouve un souvenir de cette période de sa vie. Une image muette, lancinante : lui-même, jeune soldat, se baigne devant Beyrouth avec deux camarades.
Il éprouve alors un besoin vital de découvrir la vérité à propos de cette fraction d'Histoire et de lui-même et décide, pour y parvenir, d'aller interviewer à travers le monde quelques-uns de ses anciens compagnons d'arm
es.
Plus Ari s'enfoncera à l'intérieur de sa mémoire, plus les images oubliées referont surface.

(Sources : AlloCiné)

Critique : Un film fort et puissant, avec une bande son à couper le souffle. Je ne peux pas dire que j'ai aimé ces dessins de bande dessiné si particuliers, mais ils nous plongent dans un univers animé hors du commun, dépassant tous clichés de se qu'on connaît habituellement des dessins animés. Dessin animé = enfants dans ce qu'on connait dans nos petites têtes bien rangés, mais là, Valse avec Bachir n'a rien d'enfantin, tout comme Persepolis, tout comme peux être Les Triplettes de Belleville. Au contraire, Valse avec Bachir est noir, poignant, il prend aux tripes et donne les larmes aux yeux. Pourtant, ce film est poétique, dans cet univers bombardé par la guerre. Poétique, car les scènes sont tournées d'une façon nostalgique, belles, poignantes mais surtout grâce à la musique, au piano qui virevolte lentement, aux violons qui battent leur plein, et aux rock qui est là, énergique, aux paroles de guerre.
Ce film parle de la mémoire oublié, de l'inconscience de ses soldat trop jeunes qui chantent sur un tank pendant qu'un de leur camarade reçoit une balle dans la nuque.
Et puis il y a ces personnages, si vivants, si expressifs, au langage si vrai.
Je trouve dommage que les quelques minutes restantes n'ont pas été filmés en dessin animé, cela gâche de l'image, oui l'image est belle, malgré ces dessins originaux mais finalement très beaux. Juste un petit détail.

Un très beau film hors norme et autobiographique sur la guerre du Liban. On en sort comme une claque et des larmes plein les yeux, avec l'envie de le montrer à tout le monde !

Non, je n'ai pas lu la bande dessiné car j'ignorais qu'il y en avait une.




mardi 8 mars 2011

Mauvaise fille


Titre : Mauvaise fille
Auteur : Justine Lévy
Genre : Histoire de vie, littérature adulte
Appréciation : J'ai adoré

Résumé : "Maman est morte, je suis maman, voilà, c'est simple, c'est aussi simple que ça, c'est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. Là c'est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c'est là qu'elle est, c'est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. [...]. Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte."

(résumé repris du livre)

Extrait :
Je suis allée chez le coiffeur, j'ai demandé à être brune. Il me semble que ça faisait sérieux, une maman brune. Moins jeune. Moins amateur. Je ne pouvais plus la jouer petite fille, de toute façon. La place serait bientôt prise. Je n'avais plus de mère, j'allais avoir un enfant, un enfant qui m'appellerait maman. Maman ? Oui, c'est moi. Je suis là. Plus possible de minauder. Ni de me dérober. De quoi est-ce que j'aurais l'air ? Au fur et à mesure que mon ventre s'arrondit, que ma fille en moi grandit, c'est l'enfance en moi qui s'éloigne. Faut apprendre à être adulte, je le sais. Mais comment on fait pour ça, quel livre on lit, quel conseil on prend, quels cours, quel mode d'emploi ? Être brune, ça me semble un bon début, vraiment. Le reste viendra tout seul.
Après le coiffeur, on a dîné chez Jo et Marie, tarte aux framboises, bœuf aux carottes, on a rigolé avec des fausses moustaches dessinées au bouchon de liège brûlé, un voisin venu en incruste a cassé l'ambiance en se dessinant la moustache de Hitler. Tout le monde y est allé de son pronostic : le 12 décembre (lune décroissante) ; non, le 26 (lune ascendante) ; non, après terme, comme tous les premiers bébés. Et puis, en fin de soirée, Pablo m'a dit à l'oreille les gens sont trop cons, je vais au Baron."

Critique : La suite de Rien de grave, de Justine Lévy, qui décrit si bien sa vie. Car oui, elle y raconte sa vie dans ce court roman, son rôle de mère, son rôle de fille, de mauvais rôles tous les deux. Et j'ai du mal à croire que l'auteur raconte sa propre expérience face à cette mère qui est perdue, qui n'est encore dans sa tête qu'une petite fille. "Une petite fille ne peut pas être enceinte". Ces mots, une phrase de sa mère. L'histoire d'une femme qui est perdue entre sa mère et sa fille, entre elle même qui doit grandir pour affronter l'être qui va naître, l'être qui prend toute sa place dans son énorme ventre et qu'elle n'aime pas. L'histoire est dure parfois, avec cette mère, Alice, qui est a l'hôpital, atteinte d'un cancer. C'est glauque, ces descriptions de sa mère, chauve et anéanti par la maladie. Mais c'est vrai, bien vrai, et effrayant. Peut-être cette vie peut arriver à n'importe quelle femme en fait. Je ne sais pas, je ne suis pas encore passé par là pour le moment. Je ne suis qu'au stade, "adolescence", bip, bip. Ce foutu stade.
L'histoire est dure encore, et triste pour la haine que Louise (dans le livre) à pour sa fille qui n'est pas encore née. Une femme qui n'est encore qu'au stade "petite fille", et ne se rend pas compte de l'évènement qui l'attend (son enfant qui va naître donc). On a pitié de cette femme touchante et incomprise, énervante et incompréhensive, petite fille.
Et il y a toujours cette écriture qui comble le roman, belle, rapide, mélodieuse, qui ne prend pas son temps, non, mais qui parle avec un ton, avec des sonorités, des virgules qui bougent sans cesse avec cette histoire qui marie si bien l'écriture. Vraiment, Justine Lévy et merveilleuse.

(film) Last Night


Réalisé par Massy Tadjedin
Avec Keira Knightley, Sam Worthington, Guillaume Canet

Date de sortie cinéma : 16 février 2011
Genre : Drame, romance
Durée : 1h32

Synopsis : Joanna et Michael vivent à New York. Aucun nuage, aucun doute n’est jamais venu assombrir leur union, jusqu’à ce que chacun d’eux soit tenté, la même nuit…
Pendant que Michael est en déplacement professionnel avec Laura, jeune femme aussi attirante qu’énigmatique, Joanna recroise Alex, l’autre grand amour de sa vie. Les 36 heures qui suivent vont obliger chacun à faire des choix…

(Sources : AlloCiné)

Critique : Last Night est un de ses films qui se regarde sans s'ennuyer, mais qui finalement aurait pu aller plus loin, et je trouve cela dommage car j'ai beaucoup aimé ce film. On suis au début le couple de Sam Worthington (le gars qui joue dans Avatar, j'adore !) et de Keira Knightley, fidèle et loyal, ils ne se sont jamais rien caché, ils vont bien ensemble ses deux là. J'adore les deux acteurs, j'adore Keira Knightley, elle est très belle et elle joue parfaitement bien. Et puis Michael part en voyage d'affaire, il rencontre une fille qui m'énerve et Keira Knightley rencontre Guillaume Canet, le french lover venu de nul part qui parle américain. Et c'est d'autant plus intéressant de voir les films en V.O, surtout pour entendre le petit Guillaume parler américain avec un incroyable accent tout frais. Et puis quand un "Oh merde !" s'échappe de la bouche de notre acteur français bien poli on ne peut s'empêcher de sourire.
C'est bien ficelé, ça tient tout du long, on ne s'ennuie pas une seconde, on suis la trajectoire de nos quatre compères, leur rencontre, leur flirt. Cette façon de rester sur un plan alors qu'il y a déjà les dialogues des personnages sur le plan suivant est intéressante, notamment la façon d'alterner entre Sam et l'allumeuse et Keira Knighley et Guillaume-que-j'adore-et-qui-fait-des-films-trop-bien-comme-Les-Petits-mouchoirs-et-qui-joue-également-super-bien-mais-qui-avait-un-grand-sourire-niait-sur-la- figure-qui-ne-disparaissait-pas (non, je ne suis pas groupie !). Mais voilà, le mari et la femme se retrouvent et c'est fini. Là, comme ça. Et puis évidemment, lors d'une nuit, ils ne sont pas allés bien loin tous les quatre, de plus qu'ils sont mariés, ils se rendent finalement compte de leur infidélité alors ça s'arrête là.
J'ai vraiment adoré le personnage de Sam Worthington, il est franc, gentil, loyal, et puis il est beau, non ? Il ne veut pas faire de dégâts, il s'aperçoit qu'il devient infidèle avec sa femme en se faisant séduire par une allumeuse qui ne cherche qu'à séduire. Elle n'a aucun intérêt sauf son beau sourire à la noix. Et puis, en nuisette dans une piscine en train de boire du scotch, c'est un peu étrange comme façon de draguer.

La musique du film est vraiment extra, belle, intense, j'ai adoré ! C'est peut être grâce à ça que l'ambiance du film est superbe et qu'on ne s'ennuie pas. C'est à la fin, en prenant du recul qu'on se rend compte qu'il ne s'est pas passé grand chose en fait, entre Joanna et Alex, entre Michael et Laura. Je m'attendais à ce que ça aille beaucoup plus loin dans les relations. Mais je prend le peu de temps, la seule nuit, la dernière nuit en guise d'excuse. Mais ça ne me convient pas...

Au final, un film à voir car on ne s'ennuie pas, mais qui ne va pas très loin dans les relations. Dommage.

jeudi 3 mars 2011

(film) Black Swan


Réalisé par Darren Aronofsky
Avec Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel

Date de sortie cinéma : 9 février 2011
Genre : Drame, thriller, fantastique
Durée : 1h43

Synopsis : Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily...

(Sources : AlloCiné)

Critique : Black Swan est un grand film, beau et exceptionnel, avec une Natalie Portman tout aussi exceptionnelle et très belle, qui joue son rôle à travers une caméra nerveuse et efficace. Et cette femme, Nina, coincé entre son désir de redevenir enfant (sa chambre rose bonbon le démontre, comme les peluches et la boîte à musique, comme la relation qu'elle a avec sa mère) et le désir d'entreprendre son rôle à la perfection est paumé, si paumé, sa mère le démontre, ce n'est au fond encore qu'une enfant. C'est peut être à cause de cela que Nina n'arrive pas à être elle même, à se détendre, se lâcher. "To relax !" S'exclame sa rivale d'une belle voix rocailleuse qui n'est en fait pas si rivale que ça puisqu'elle ne cherche pas à faire de mal à cette petite Nina. Et il y a une autre phrase de cet homme appelé Thomas, joué par Vincent Cassel que je ne connais point, malgré sa célébrité. En effet, tout le monde me dit qu'il est connu. Moi en tout cas, c'est la première fois que j'en entend parlé ! Donc l'homme dit à Natalie Portman en anglais, (retraduis ici approximativement en français) : "Mais arrête d'être faible bordel ! Lâche-toi ! Lâche-toi !" Cette phrase m'a beaucoup touché et finalement, je m'y suis reconnu en elle, en cette femme peureuse et faible, paranoïaque et incomprise. Ce film parle de la paranoïa extrême d'une femme qui n'arrive pas à être elle même. Subtil, sombre, stressant, frissonnant parfois, ce film manie la psychologie à la perfection. L'image est belle, granuleuse et le rose pâle revient régulièrement : les habits de Natalie Portman, sa chambre, les ballons, les oreillers dans la chambre d'hôpital, les fleurs aussi je crois bien, et le gris, le gris pâle qui marie si bien le rose est souvent là, aux côtés de cette splendide actrice, avec ses vêtements, simples et beaux, pâles et gris, pâles et roses, des vêtements superposés les uns sur les autres, simples comme la vie, simples comme un film de Darren Aronofsky. Je n'ai pas vu les précédents films de ce réalisateur. J'avais entendu parlé de Requium for a dream que j'aimerais beaucoup voir, j'avais vu le début de Pi qui ne m'avais pas vraiment branché.
Accompagné d'une sublime musique du Lac des cygnes, et de magnifiques couleurs, ce film est un vrai chef d'œuvre et donne envie d'aller voir un ballet du Lac des Cygnes !